La présidente du Parlement géorgien Nino Bourdjanadzé a prédit une montée de la tension dans les régions séparatistes géorgiennes d’Abkhazie et d’Ossétie du Sud après l’appel du Parlement géorgien au retrait des soldats de la paix russes.
«Il y aura des complications graves avec la Russie après la décision du parlement», a déclaré Mme Bourdjanadzé, ajoutant qu’elle s’attendait à ce que la Russie «jette de l’huile sur le feu» en Ossétie pour empêcher le retrait de ses forces de paix.
Le Parlement géorgien a appelé le 18 juillet au «retrait immédiat» des soldats russes des régions séparatistes géorgiennes d’Abkhazie et d’Ossétie du Sud et à leur remplacement par une force internationale de maintien de la paix, faisant monter la tension avec Moscou.
«Nous avons besoin d’un mandat qui assurera la sécurité à tous et pas seulement (au dirigeant séparatiste) Kokoity», a indiqué Mme Bourdjanadzé.
Le Parlement a chargé le gouvernement de lancer immédiatement la procédure de retrait des forces de paix de la CEI dans les deux régions séparatistes qui longent la frontière russe, mais n’a pas donné de date limite.
«Nous n’avons pas donné de date limite pour donner au président (Mikheil Saakachvili) une chance de prendre une décision en se basant sur les résultats de sa rencontre avec (le président russe Vladimir) Poutine» le 21 juillet à Moscou, a ajouté la présidente du Parlement.
Mme Bourdjanadzé a accusé les services spéciaux russes d’avoir organisé les deux explosions la semaine dernière en Ossétie du Sud qui ont tué le chef du conseil de sécurité de la région séparatiste et deux autres personnes.
L’Ossétie accuse de son côté la Géorgie d’être responsable des attentats et de mener une campagne «terroriste» contre les dirigeants séparatistes.
