Les lauréats des Trophées des NAM seront connus le 17 janvier, à l’issue de la présentation des ouvrages par les membres du Jury.
Il s’agit de la 6ème édition de ce rendez-vous littéraire, organisé par Nouvelles d’Arménie Magazine avec le soutien de la Région Île de France.
Le prix sera décerné dans cinq catégories différentes : essai, histoire, roman, biographie et BD. Des mini-biographies des auteurs disponibles sur le Site des Trophées.
Mercredi 17 janvier à 20h à l’UGAB, 118 rue de Courcelles 75017 Paris
Pour y assister : inscription sur administration@armenews.com
CATEGORIE ROMAN
Rêves de pain et de feu, Nancy Kricorian, Thaddée
Ani, étudiante américaine en littérature française au début des années 1980, est en quête de ses origines et de son histoire familiale. Alors qu’elle vient passer plusieurs mois à Paris comme jeune fille au pair, elle y retrouve par hasard son ami d’enfance Van, ténébreux Arméno-Américain devenu combattant de l’ASALA. Ani tombe sous le charme et démarre une relation amoureuse. Ce roman est celui d’une libération. La libération des corps à travers la multiplication d’aventures amoureuses, mais aussi – surtout ? – la libération de la troisième génération en diaspora qui a osé passer à l’action pour que la question arménienne ne soit plus synonyme de victimisation et de frustration. Construit sur des allers et retours entre les USA et la France, le passé et le présent, ce texte retrace la façon dont toute une classe d’âge décide de prendre en main son destin. Une révolte féministe, sociétale et politique. Un élan de vie pour défier la mort.
Ici les lions, Katerina Poladjan, Rivages
Helen Mazavian arrive à Erevan pour restaurer un ouvrage très ancien, une bible de guérison, dans un lieu magique : la Madénataran. Mais ce séjour de plusieurs mois en Arménie est aussi un voyage au sein d’un monde que cette Allemande d’origine arménienne méconnaît. Petit à petit, Hélen se découvre des attaches avec le pays, la culture et les gens qui l’entourent dont Levon, musicien de jazz et officier dans l’armée arménienne. Pour cette jeune femme élevée à l’occidentale dans un pays en paix, prendre les armes est un crime. Mais qu’en est-il quand il s’agit de se défendre ? Salué par la critique lors de sa parution en Allemagne, ce roman écrit à la première personne revient sur la quête d’identité, la confrontation avec un certain réel et les dilemmes que cela peut soulever notamment pour qui accepte de quitter ses certitudes confortables. Un texte à méditer.
Rose de Diarbékir, Corinne Zarzavatdjian, Presses de la Cité
Inspirée par les récits entendus dans sa famille, la romancière a choisi de raconter l’histoire de Rose l’Arménienne passionnée de théâtre. Et prête à tout pour rencontrer Sarah Bernhardt en tournée à Constantinople… Mais nous sommes en 1894, dans une province reculée de l’Empire ottoman où les rêves de liberté sont difficilement atteignables, surtout pour une femme. À travers le destin de cette Rose de Diarbékir s’écrit une page d’histoire de l’Arménie, à l’heure où les massacres et les répressions préfigurent le génocide qui aura lieu vingt ans plus tard. L’ouvrage rend aussi hommage aux personnalités qui n’ont pas hésité à sauver des Arméniens, comme l’épouse du vice-Consul français de Diarbékir. Un récit aux mille rebondissements, qui tient le lecteur en haleine et entre en résonance avec l’actualité.
