Les Etats-Unis sont « certains » que la Géorgie et l’Ukraine deviendront membres de l’OTAN et estiment que le soutien en Europe à cette perspective se renforce, a estimé lundi un haut responsable américain en marge de la visite du vice-président Dick Cheney à Rome. La reconnaissance par la Russie de l’indépendance auto-proclamée des régions indépendantistes géorgiennes de l’Ossétie du Sud et de l’Abkhazie contribue au renforcement du soutien à la candidature de Kiev et Tbilissi à l’alliance militaire occidentale, a affirmé ce responsable. « Il y aura peut-être (au sein de l’OTAN) des discussions sur le calendrier, les conditions et d’autres sujets mais ce qui s’est passé en Géorgie a probablement élargi le soutien au sein de l’alliance à leur entrée dans l’OTAN », a estimé ce responsable sous le couvert de l’anonymat. « Cette question n’intéresse pas seulement les Etats-Unis mais toute l’Europe car il s’agit de voir (…) si ces Etats souverains et indépendants vont le rester », a-t-il ajouté. « La question nous parait pouvoir être réglée car la résolution adoptée au sommet de Bucarest selon laquelle la Géorgie et l’Ukraine ont vocation à devenir membres de l’Otan représente la position de la plupart de nos alliés », a-t-il poursuivi. En avril dans la capitale roumaine, l’alliance avait décidé à la demande de la France et de l’Allemagne de ne pas faire débuter immédiatement le processus d’adhésion des deux anciennes républiques soviétiques même si la déclaration adoptée précisait que Kiev et Tbilissi « deviendraient membres de l’OTAN ». La Russie s’oppose à cette adhésion en estimant que l’expansion de l’alliance militaire occidentale et son soutien au déploiement d’un système anti-missiles américain en République tchèque constitue une « erreur stratégique » pour l’occident. Le responsable américain a réaffirmé lundi qu’un tel élargissement ne constituerait pas une menace pour la Russie et réaffirmé le désir de Washington d’avoir de bonnes relations avec Moscou. « Nous sommes toujours intéressés par des relations normales avec la Russie (…) mais bien évidemment nous ne sommes pas satisfaits de ce qui s’est passé en Géorgie », a-t-il commenté.
