Les Etats-Unis ont haussé le ton vendredi en annonçant qu’ils allaient envoyer un émissaire en Géorgie pour demander à son gouvernement pro-occidental de lever « immédiatement » l’état d’urgence, desserrer le contrôle des médias et permettre la liberté d’expression.
« Notre message est clairement que l’état d’urgence doit être levé immédiatement, que le gouvernement doit donner suite à ses promesses et à sa décision d’organiser des élections », a déclaré le porte-parole du département d’Etat, Sean McCormack.
Cette déclaration montre un durcissement du discours des Etats-Unis, alors que M. McCormack avait appelé jeudi le gouvernement géorgien à lever l’état d’urgence « dans un futur proche ». Il a répété vendredi que les Etats-Unis étaient « déçus » de l’instauration de l’Etat d’urgence.
Le président géorgien Mikheïl Saakachvili a annoncé jeudi un scrutin présidentiel anticipé le 5 janvier prochain et a promis de lever rapidement l’état d’urgence, déclaré mercredi après des heurts violents entre policiers et manifestants d’opposition.
M. McCormack avait salué, plus tôt dans la journée de vendredi, l’annonce de l’organisation d’un scrutin anticipé.
Il a indiqué que le gouvernement de M. Saakachvili devrait aussi « instaurer un dialogue concernant la perspective d’élections parlementaires ».
« Encore une fois, la même chose est vraie en termes de fonctionnement des médias indépendants et d’autorisation aux citoyens de s’exprimer pacifiquement », a-t-il dit.
Il a déclaré que ce serait le message que porterait en Géorgie Matthew Bryza, secrétaire adjoint du département d’Etat chargé des affaires européennes et eurasiatiques, qui se rendra dans le pays au cours du week-end.
M. Bryza s’entretiendra probablement avec le président Saakachvili au cours d’une visite qui pourrait durer jusqu’en milieu de semaine prochaine, a encore indiqué Sean McCormack.