Les vérités d’Edward Nalbandian dans « Politique internationale »

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Dans une longue interview de 12 pages accordée à Politique internationale, Edward Nalbandian, ancien ministre des Affaires étrangères de l’Arménie, rejette sur Bakou la responsabilité de la guerre déclenchée le 27 septembre 2020, tout en affirmant que «  l’initiateur de la nouvelle guerre aux côtés de l’Azerbaïdjan était la Turquie, qui a d’ailleurs été directement impliquée dans les opérations militaires ». « Cette guerre a été non seulement une agression contre l’Artsakh (le Haut-Karabagh) et le peuple arménien, mais aussi un défi lancé par l’Azerbaïdjan et la Turquie aux pays coprésidents du groupe de Minsk — la Russie, les États-Unis et la France — ainsi qu’à l’ensemble de la communauté internationale. » indique-t-il.

L ‘ancien ministre, relève également les « sérieuses erreurs » et les « faux pas » commis par le gouvernement arménien, issu de la révolution de velours.
Il critique notamment le fait qu’Erevan a renoncé « aux précédents acquis du processus de négociations sans réussir à expliquer même aux coprésidents en quoi consistait cette nouvelle approche  ». « Mais les nouvelles autorités arméniennes sont allées encore plus loin : elles ont exprimé des doutes quant à la possibilité de régler le conflit par la voie des négociations. C’est très exactement ce que Bakou attendait : un prétexte pour déclencher la guerre, affirme Edward Nalbandian. « Pendant dix ans, l’Azerbaïdjan a rejeté toutes les propositions des coprésidents du groupe de Minsk, et maintenant c’est lui qui accuse l’Arménie de refuser les négociations ! Car je le répète : le principal responsable du non-règlement du conflit comme du déclenchement de la guerre en septembre 2020, c’est l’Azerbaïdjan  ».

A ceux « qui disent aujourd’hui — y compris à Erevan — qu’après trente ans de négociations rien ne laissait entrevoir une issue à brève échéance », l’ancien ministre réplique en ces termes : « Il vaut mieux quarante ans de négociations que quarante jours de guerre. » « D’autant, selon lui, que les négociations allaient dans la bonne direction, que l’Arménie s’impliquait fortement pour parvenir à un règlement, et que les approches des coprésidents et de la partie arménienne s’étaient pratiquement harmonisées« .

Revenant dans le détail sur les différents moments du processus de négociation Edward Nalbandian, réfute qu’il était dans l’impasse. « C’est l’Azerbaïdjan qui s’enfermait de plus en plus dans une impasse  » dit-il, en rappelant ses refus systématiques aux différentes propositions du Groupe de Minsk. Il dénonce aussi fortement l’attitude de la Turquie et de l’Azerbaïdjan qui ne représentent « pas seulement une menace pour le Haut-Karabagh et l’Arménie, mais aussi pour la sécurité et la stabilité de la région et du monde  ».
Bien que publiée dans une revue spécialisée, cette interview d’Edward Nalbandian, ne manquera pas de passionner tous ceux qui s’intéressent à la situation dans la région et s’inquiètent de son avenir, eu égard aux jeux et aux plans de la Turquie et de l’Azerbaïdjan.

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