« Un académicien proche du groupe Gülen a révélé les objectifs de la confrérie » a titré le journal Cumhuriyet, en rapportant les propos de l’académicien.
« L’académicien turc et enseignant en relations internationales à l’université de l’Utah aux Etats-Unis, M. Hakan Yavuz, connu pour sa proximité avec la confrérie de Fethullah Guen, a révèlé que le but de la confrérie était de « façonner l’Islam dans le sens de la volonté des forces mondialistes » a précisé le journal daté du 11 juin 2008.
Selon Yavuz, la confrérie Gulen manipule des écoles, des organismes financiers et médiatiques en Turquie et à l’étranger.
« L’Etat turc par rapport à la société turque est plus libéral. La société turque est plus contraignante » a-t-il indiqué, en donnant l’exemple de la tragédie dans la ville de Sivas, (centre), le 7 juillet 1993, au cours de laquelle 37 intellectuels turcs ont péri dans l’incendie d’un hôtel, mis à feu par des intégristes musulmans lors d’un festival.
« En Turquie, quand l’Etat s’effondre, tout s’effondre, car la société turque ne s’est pas encore individualisée, elle est encore oppressive » a-t-il précisé et ajouté: « Quand l’Etat faiblit ou est entamé, la société éclate en communautés religieuses, en clans, en quartiers autonomes, qui commencent à s’affronter les uns les autres ». « La situation actuelle en Irak est également un autre exemple » a-t-il encore ajouté. « On ne peut parvenir à aucun résultat en étant hostile à l’Etat. L’erreur fondamentale de l’AKP, (parti au pouvoir), a été de s’attaquer à l’Etat, en voulant s’attaquer au Kémalisme » a-t-il précisé.
« En Turquie, l’Etat est obligé de protéger l’individu contre l’oppression des communautés religieuses et de ce fait la laïcité en Turquie peut paraitre contraignante » a-t-il déclaré et souligné: « Mais aux USA par exemple, contrairement à la Turquie, un communauté religieuse ne cherche pas à s’emparer de l’organisation policière du pays, ni des universités et ni de l’Armée ». « Alors qu’en Turquie, vous avez des universités qui sont sous la tutelle de confréries religieuses comme celles des Nurdjus, Nakchibendis, etc… »a-t-il souligné.
« L’AKP, (parti au pouvoir de la Justice et du Développement), se doit de revoir ses relations avec une communauté religieuse, qui cherche à s’emparer de certains ministères et qui a accompli une distance importante dans la réalisation de son dessein » a-t-il précisé et ajouté: « Il y a un malaise au sein du parti à ce sujet ».