Le président géorgien Mikheïl Saakachvili a déclaré samedi que l’état d’urgence dans le pays demeurerait en place aussi longtemps que son gouvernement le jugerait « nécessaire », en dépit d’appels des pays occidentaux à le lever dès que possible.
« L’état d’urgence sera levé dans un avenir proche, dans les prochains jours. Pas sur la recommandation de quelqu’un, mais quand nous le jugerons nécessaire et quand tous les risques auront été minimisés », a-t-il déclaré lors d’une rencontre avec des hommes d’affaires géorgiens retransmise par la télévision d’Etat.
« Nous savons mieux ce qui est bon pour la Géorgie à court et à long terme », a-t-il ajouté.
Le président avait décidé mercredi l’imposition de l’état d’urgence pour 15 jours après des heurts violents entre policiers anti-émeute et manifestants d’opposition dans la capitale.
Les Etats-Unis, alliés traditionnels de la Géorgie dans une région considérée comme un pré-carré russe, avaient haussé le ton vendredi en annonçant l’envoi d’un émissaire en Géorgie pour demander la levée « immédiate » de l’état d’urgence et le respect des libertés publiques.
Le secrétaire adjoint du département d’Etat chargé des affaires européennes et eurasiatiques, Matthew Bryza, est attendu ce week-end à Tbilissi pour une visite de plusieurs jours.
Et l’Union européenne, par son représentant spécial pour le Caucase du Sud Peter Semneby, a également pressé la Géorgie de lever « le plus vite possible » l’état d’urgence et de « relancer le dialogue » avec l’opposition.
Le président Saakachvili a annoncé la tenue d’une présidentielle anticipée le 5 janvier prochain.