L’ex-directeur du SNS Artur Vanetsian se lance en politique pour s’opposer à Pachinian

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Artur Vanetsian, l’ancien chef du service de sécurité le plus puissant d’Arménie, a annoncé son entrée en politique, révélant qu’il allait créer un parti pour défier le gouvernement du Premier ministre Nikol Pachinian.

Dans une interview accordées aux rédacteurs en chef de neuf journaux arméniens publiée jeudi, Vanetsian a expliqué que le parti s’efforcerait de réfuter les affirmations du gouvernement selon lesquelles les anciens dirigeants du pays sont les principaux rivaux politiques des autorités actuelles.

« Une pratique très importante a émergé en Arménie, qui est appelée la division de la société en Blancs [politiques pro-gouvernementaux] et en Noirs [d’opposition], a-t-il pointé du doigt. «e pense que c’est un faux programme politique qui a été introduit dans notre paysage ; un programme politique selon lequel les anciens dirigeants sont l’alternative aux autorités actuelles. Je peux vous assurer qu’il n’y a rien de tel. »

« Il n’y aura pas de retour dans le passé, a ajouté Vanetsian. Je suis quelqu’un qui se battra contre un retour dans le passé.»

Pachinian a nommé Vanetsian directeur du Service national de sécurité (SNS), immédiatement après son arrivée au pouvoir lors de la Révolution de velours d’avril-mai 2018.

Vanetsian avait travaillé comme chef adjoint de la division d’Erevan du SNS jusqu’à la révolution. Il est rapidement devenu l’un des membres les plus influents de l’entourage de Pachinian, supervisant un certain nombre d’enquêtes de corruption très médiatisées lancées par les nouvelles autorités.

Vanetsian a été relevé de ses fonctions de façon inattendue en septembre, quelques mois seulement après avoir été promu au grade de général du SNS. Il a critiqué le style de leadership «impulsif» de Pachinian après son limogeage, déclenchant une guerre des mots amère avec le Premier ministre.

Vanetsian, 40 ans, a affirmé dans son interview qu’il avait lui-même décidé de démissionner. Il a précisé que son refus de « participer aux développements se déroulant autour de la Cour constitutionnelle » était l’une des principales raisons de sa décision. Il a évoqué les efforts controversés du gouvernement pour remplacer le président de la cour, Hrayr Tovmasian, et six autres juges.

L’ancien chef du SNS a également souligné les dernières préoccupations exprimées par les responsables du Conseil de l’Europe concernant l’affrontement du gouvernement et du Parlement avec les juges de la haute cour. « C’est un problème très grave pour nous également en termes de sécurité nationale car il est lié à la position internationale de notre pays », a t-il souligné.

La querelle publique entre Pachinian et Vanetsian a été ravivée le mois dernier par le journal Haykakan Zhamanak, contrôlé par la famille du Premier ministre. Dans un article détaillé, le journal l’a accusé d’avoir organisé une campagne de diffamation contre la famille de Pachinian, qui aurait été menée par des médias antigouvernementaux. Hrachya Hakobian, parlementaire progouvernemental et beau-frère de Pachinian, a ensuite allégué que Vanetsian avait été licencié en septembre parce qu’il complotait un coup d’État.

Pachinian a noté plus tard en janvier que les services de sécurité arméniens avaient déjoué un complot antigouvernemental «hybride», élaboré par des responsables actuels et anciens.

Vanetsian a dénoncé l’article publié par Haykakan Zhamanak comme étant diffamatoire. Il a ensuite appelé le parti Contrat civil au pouvoir à envisager d’installer un nouveau Premier ministre.

« Une personne qui a tenté un coup d’État aurait dû être placée dans une institution appropriée, a commenté Vanetsian aux rédacteurs en chef d’autres publications. Bien sûr, je n’avais pas un tel désir. »

Armen Grigorian, le secrétaire du Conseil de sécurité arménien et un allié de Pachinian, a raillé la déclaration de Vanetsian selon laquelle il entrait en politique. Grigorian l’a décrit comme un «écho du passé» qui n’attirera guère de nombreux partisans.

Claire
Author: Claire

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