Autre signe des changements en cours en Arménie, un militant de l’opposition a été libéré lundi 7 mai de la prison où il attendait le verdict de la justice dans le procès qui lui a été intenté pour avoir « aidé » les membres du commando des Sasna Tsrer qui s’étaient emparés d’un poste de police en juillet 2016 et dont l’une des principales revendications était la démission de Serge Sarkissian, alors président. L’activiste, Andreas Ghukasian, figurait au nombre des organisateurs des manifestations en soutien aux membres de ce commando armé se réclamant de l’opposition radicale. IL avait été accusé d’être à l’initiative de l’une des manifestations de soutien organisées le 29 juillet 2016 dans le quartier de Sari Tagh au sud de Erevan, près du poste de police occupé par le commando. Les forces de police anti émeute avaient utilisé des gaz lacrimogènes et des grenades assourdissantes pour disperser les manifestants qui refusaient de refluer vers le centre de la capitale. Plusieurs des organisateurs de la manifestation avaient été arrêtés et accusés de “troubles massifs à l’ordre public”. Tous, à l’exception d’A.Ghukasian, avaient été libérés. L’activiste âgé de 47 ans doit cette sévérité au fait qu’il ait été accusé d’avoir cherché à entrainer les manifestants derrière le cordon des forces de police, pour se joindre aux membres du commando et ainsi prolonger l’épreuve de force avec les policiers, qui avait déjà coûté la vie à trois d’entre eux. Il avait récusé de telles accusations, les dénonçant comme politiquement motivées. A.Ghukasian a été remis en liberté, mais il ne doit pas quitter Erevan, dans l’attente du verdict que le juge, Vartan Grigorian, doit délivrer. N. Pachinian avait à plusieurs reprises désigné A. Ghukassian comme un prisonnier politique.
