L’interview de l’ancien président Robert Kotcharian à l’agence Mediamax, où il répond notamment aux attaques verbales de son prédécesseur Levon Ter-Petrossian lancées lors du rassemblement du 4 juillet, constitue l’un des sujets principaux de la presse arménienne.
Robert Kotcharian est cinglant en répondant aux accusations de Ter-Petrossian qu’il décrit comme une personnalité « petite et méchante qui, ayant perdu à deux reprises, n’a jamais eu la dignité de perdre comme un homme ». Kotcharian fait savoir qu’il publiera bientôt un livre où il communiquera le bilan de ses années de présidence. Ce sera un bilan sans émotion qui apportera des réponses à toutes les questions concernant l’efficacité de son travail. « Il serait amusant, poursuit-il, de publier un ouvrage sur les années de présidence de Ter-Petrossian, pour que les gens puissent dresser des comparaisons ».
Robert Kotcharian cite ensuite l’abondance de voitures, de restaurants et de cafés, ainsi que des immeubles résidentiels nouvellement construits à Erevan pour souligner la contraste avec les années de présidence de son prédécesseur.
« Si Ter-Petrossian se donne la peine et soulève la tête, il verra de belles vitrines de magasins, de cafés et de restaurants et beaucoup d’autres choses intéressantes, et s’il fait des efforts de mémoire il se souviendra qu’ils n’existaient pas du temps de sa présidence ».
Répondant aux spéculations des médias de l’opposition sur le fait qu’il continuerait à diriger le pays, Robert Kotcharian donne la réponse suivante : « C’est une absurdité totale. Si c’était le cas, Ter-Petrossian serait très probablement emprisonné pour ses activités criminelles, d’ailleurs je corrigerais par là mon erreur de 1998, et bien sûr le Président de la Turquie ne serait certainement pas invité à Erevan pour regarder un match de football »….
C’est cette dernière phrase qui, selon l’éditorial Aravot, constitue le clou de l’interview de Robert Kotcharian. 168 Jam voit dans cette déclaration des divergences évidentes entre R. Kotcharian et Serge Sarkissian.
Haykakan Jamanak juge les déclarations de R. Kotcharian scandaleuses, dans la mesure où s’il a été au courant des « activités criminelles » de Ter-Petrossian et n’a rien entrepris pour le traduire en justice, il est aussi criminel que son prédécesseur.
Ambassade de France en Arménie
Service de presse
