L’Irak défendrait sa souveraineté en cas d’incursion turque

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L’Irak défendrait sa souveraineté en cas d’incursion militaire de la Turquie dans le nord du pays, envisagée par Ankara pour combattre les rebelles kurdes, a prévenu mardi un haut responsable militaire américain.

« Il est important de noter que l’Irak est une nation souveraine et ils prendraient très au sérieux leur souveraineté et la défense de leur territoire » si les Turcs traversaient la frontière pour attaquer les rebelles du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), a souligné lors d’un point de presse le général Carter Ham, de l’état-major des forces interarmées américaines.

Il a toutefois précisé qu’il ne suggérait pas que l’armée américaine en Irak aiderait les forces irakiennes à défendre leur territoire, ajoutant que les Etats-Unis espéraient pouvoir trouver une solution diplomatique avec leur allié turc.

« Si la diplomatie échoue, nous devrions évaluer la situation et décider au niveau politique quelle est la meilleure façon de la gérer », a-t-il déclaré.

Ankara a demandé au Parlement turc son aval en vue d’une action militaire dans la région autonome du Kurdistan irakien pour frapper les bases des séparatistes du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK).

Les propos du général Ham faisaient écho à ceux du vice-Premier ministre irakien Barham Salih, qui a mis en garde mardi à Londres contre toute incursion turque dans le nord de l’Irak, qui aurait « des conséquences graves » dans la région.

Les rapports entre les Etats-Unis et la Turquie sont par ailleurs tendus par un texte que pourrait voter la Chambre des représentants et qui reconnaîtrait que les Arméniens ont été victimes d’un génocide au début du XXe siècle sous l’Empire ottoman.

La Turquie, qui refuse d’entendre parler de génocide, menace désormais de retirer un soutien logistique précieux aux Américains, dont 70% du fret aérien, 30% du carburant et 95% des nouveaux véhicules blindés destinés à l’Irak transitent par la base aérienne d’Incirlik (sud de la Turquie).

« Si le flux de ce matériel était interrompu, cela aurait un impact significatif sur les opérations américaines en Irak, mais aussi sur le commerce irakien », a estimé le général Ham, en rappelant que le Pentagone cherchait des solutions alternatives pour acheminer ses approvisionnements.

« Cela impliquerait probablement des coûts plus élevés, entre autres choses. Nous préférerions évidemment conserver l’accès que nous avons aujourd’hui » en Turquie, a-t-il conclu.

raffi
Author: raffi

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