Le président irakien Jalal Talabani a assuré mercredi 2 août que l’Irak « fera tout son possible pour empêcher l’organisation séparatiste kurde PKK d’attaquer la Turquie depuis le sol irakien ».
« Je suis personnellement intervenu sur la question du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) et j’ai appelé le représentant turc pour lui assuré que le gouvernement irakien est sérieusement décidé à faire cesser l’utilisation du territoire irakien par des groupes armés visant des pays voisins », a déclaré le président irakien lors d’une conférence de presse.
« L’Irak fera tout son possible pour empêcher le PKK d’attaquer la Turquie depuis le sol irakien », a-t-il poursuivi, assurant avoir déjà ordonné la fermeture de bureaux du PKK, considéré par les Etats-Unis et l’Union européenne comme une organisation terroriste.
Une rencontre trilatérale entre responsables irakiens, américains et kurdes doit avoir lieu prochainement à ce sujet, a indiqué M. Talabani, lui-même Kurde, sans en préciser la date.
Plus tôt dans la journée, le porte-parole du ministère des Affaires étrangères turc, Namik Tan, avait fait preuve d’optimisme quant à la collaboration de l’Irak et des Etats-Unis.
« L’Irak nous a récemment donné des informations sur les mesures qu’il prévoit pour faire cesser les activités de l’organisation terroriste du PKK en Irak », avait déclaré M. Tan.
La Turquie avait menacé le mois dernier d’intervenir militairement par-delà la frontière irakienne contre les camps du PKK, si Bagdad et Washington n’agissaient pas.
La Turquie se plaint de longue date de l’inaction de Bagdad et de Washington face au PKK, qui utilise ses camps du nord de l’Irak comme des bases arrières pour ses attaques dans le sud-est anatolien.
Des milliers de membres du PKK se sont installés dans le Kurdistan irakien depuis 1999, date de l’instauration d’un cessez-le-feu après l’arrestation par la Turquie du leader historique du mouvement séparatiste, Abdullah Ocalan.
Ce cessez-le-feu a pris fin en juin 2004. Les combats entre forces de sécurité turques et PKK ont fait plus de 37.000 morts depuis le début de l’insurrection en 1984.
