Le chef de la diplomatie iranienne a dit « comprendre » lundi à Ankara la nécessité d’une nouvelle opération militaire turque contre des combattants kurdes dans le nord de la Syrie.
« Nous comprenons très bien les préoccupations sécuritaires de la Turquie », a déclaré le ministre des Affaires étrangères iranien Hossein Amir-Abdollahian au cours d’une conférence de presse commune avec son homologue turc Mevlut Cavusoglu.
« Nous comprenons qu’une opération spéciale [en Syrie] puisse être nécessaire », a-t-il ajouté.
Le président turc Recep Tayyip Erdogan a menacé à plusieurs reprises depuis fin mai de lancer une nouvelle offensive contre deux localités du nord de la Syrie, visant des combattants kurdes qu’il qualifie de « terroristes ».
« Nous lancerons une nouvelle opération en Syrie dès que nos préparatifs seront terminés », a réaffirmé lundi le chef de l’Etat turc.
Washington et Moscou ont exprimé leur opposition à une telle offensive.
Depuis 2016, Ankara a mené trois opérations militaires dans le nord de la Syrie contre les Unités de protection du peuple (YPG), une milice kurde qu’elle considère comme terroriste mais qui a été soutenue par les Etats-Unis notamment pour contrer les jihadistes du groupe Etat islamique.
Allié du gouvernement du président syrien Bachar al-Assad, l’Iran avait appelé fin 2019 Ankara à mettre fin dans les plus brefs délais à une offensive qu’elle venait de lancer dans le nord de la Syrie.
Istanbul, AFP