L’Iran a de nouveau mis en garde contre les tentatives de lui retirer son accès direct à l’Arménie en réagissant aux violents combats qui se sont déroulés mardi à la frontière arméno-azerbaïdjanaise.
Le Premier ministre Nikol Pachinian a téléphoné au président iranien Ebrahim Raisi pour l’informer des hostilités qui ont éclaté le long de plusieurs sections de la frontière peu après minuit. L’une de ces sections est proche du territoire iranien qui borde la province arménienne du Siounik, dans le sud-est du pays.
M. Raisi s’est dit très préoccupé par cette escalade, affirmant que « la région ne peut tolérer une autre guerre. »
« Les frontières historiques de l’Iran et de l’Arménie sont considérées comme le socle de la prospérité, de la convergence et de la sécurité de la région », aurait-il dit à Pachinian, selon son bureau.
À cet égard, le ministère iranien des Affaires étrangères a souligné l’importance de respecter l’intégrité territoriale de l’Arménie et de l’Azerbaïdjan. Toute modification de la frontière entre les deux États du Caucase du Sud est inacceptable pour Téhéran, a déclaré un porte-parole du ministère.
Le Siounik est la seule province arménienne qui borde l’Iran. Bakou a fait pression sur Erevan pour qu’elle ouvre un corridor extraterritorial reliant l’Azerbaïdjan à son exclave du Nakhitchevan à travers la province. Le gouvernement arménien rejette ces demandes tout en se disant prêt à rétablir les liaisons de transport arméno-azerbaïdjanaises.
Les dirigeants iraniens sont également fortement opposés au corridor terrestre, craignant une perte de la frontière commune avec l’Arménie.
« La République islamique ne tolérera pas les politiques ou les plans qui conduisent à la fermeture de la frontière entre l’Iran et l’Arménie », a averti en juillet le chef suprême de l’Iran, l’ayatollah Ali Khamenei.
Selon le service de presse du gouvernement arménien, M. Raisi a rappelé l’avertissement de Khamenei lors de son entretien téléphonique avec M. Pachinian. Le président iranien a également déclaré que la sécurité nationale de l’Arménie était importante pour l’Iran, a ajouté le bureau.
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