Dans une tribune publiée jeudi par le Corriere Della Sera le ministre italien des Affaires étrangères Gianfranco Fini a lancé un appel insistant à l’entrée de la Turquie dans l’Union européenne.Intitulée « Ankara respecte ses engagements » M. Fini écrit dans sa tribune que le gouvernement italien se rendra le 3 octobre à la réunion du Conseil des ministres de l’UE consacrée à l’adhésion turque « en étant conscient qu’Ankara a pleinement satisfait aux conditions posées par l’Europe » pour l’ouverture des négociations d’adhésion. « Il revient maintenant à l’Europe de démontrer qu’elle sait tenir sa parole » prétextant que la candidature turque est le « signe le plus encourageant adressé à une Europe qui apparaît depuis quelques mois en proie à un manque préoccupant d’imagination, d’idée, d’initiative et de consensus ». Pour M.Fini « la maison commune européenne ne pourra se dire complète si elle na pas sa dimension européenne dont la Turquie est une part essentielle » apportant à l’Europe « un élan précieux d’une économie se développant à un rythme fougueux ». M. Fini prétant que « le gouvernement turc est bien conscient des obstacles extérieurs (notamment la reconnaissance de Chypre) et intérieurs (droits des minorités et pratique des droits de l’Homme) qu’il lui faut franchir » et que « ce ne sont pas de minces obstacles, mais la Turquie peut les franchir si elle sait les affronter avec la persévérance dont elle a donné des preuves répétées dans le passé récent ». M. Fini conclu la Turquie « fait la démonstration exemplaire de la pleine compatibilité entre Islam, laïcité et modernité, entre Islam et Démocratie et entre l’Islam et les équilibres complexes d’une société avancée ».
