Le secrétaire général de l’Organisation de la conférence islamique (OCI), Ekmeleddin Ihsanoglu, a condamné le meurtre brutal mercredi de trois chrétiens dans l’est de la Turquie, affirmant que l’islam interdisait les « crimes gratuits ».
« L’islam, une religion de paix, de tolérance et de coexistence – spécialement entre les membres de l’islam, du christianisme et du judaïsme – interdit le crime gratuit d’êtres humains », a déclaré dans un communiqué M. Ihsanoglu, de nationalité turque.
Même si ces « meurtres sauvages » sont une affaire nationale turque, M. Ihsanoglu s’est senti forcé de condamner sévèrement « ces crimes horribles car leurs auteurs les ont liés à l’islam », a-t-il ajouté.
L’OCI, basée à Djeddah et forte de 57 pays-membres, « poursuivra ses efforts pour promouvoir la culture de la diversité et pour aider à soutenir la politique de paix, de dialogue, de modération et de tolérance », selon le communiqué.
Trois membres d’une petite communauté protestante, deux Turcs convertis et un Allemand ont été sauvagement torturés puis assassinés mercredi dans les locaux d’une petite maison d’édition chrétienne à Malatya, en Turquie orientale.
Douze Turcs, dont une femme, sont soupçonnés d’être impliqués dans ce triple meurtre qui a choqué la Turquie. Les auteurs de l’attaque, des jeunes âgés de 19 à 20 ans, étaient selon les journaux issus d’une cellule islamo-nationaliste locale.
Les médias estiment que cette tuerie s’inscrit dans le droit fil du meurtre l’an dernier à Trabzon (nord) du prêtre catholique italien Andrea Santoro et, de celui, en janvier à Istanbul, du journaliste d’origine arménienne Hrant Dink.