L’opposition arménienne entre en campagne

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L’un des principaux leaders de l’opposition arménienne Artaches Kéghamian a commencé mercredi sa campagne pour le référendum constitutionnel du 27 novembre en visitant la région de Lori, au nord-est de l’Arménie, où il a appelé ses partisans à rejeter les réformes proposées par le gouvernement. Il a souligné que les amendements constitutionnels restaient « très mauvais », même s’ils étaient radicalement différents de ceux initialement présentés par le président Kotcharian, qui avaient suscité les critiques du Conseil de l’Europe. Il a d’ailleurs reproché aux autorités de vouloir utiliser la caution des Occidentaux pour faire passer leurs réformes, en faisant peur aux électeurs, qui iraient au devant d’une catastrophe s’ils venaient à voter non au référendum, a indiqué M. Keghamian devant 200 de ses partisans réunis dans la ville d’Alaverdi, une cité ouvrière aux infrastructures minières obsolètes et en proie au chômage. Dans l’assistance, certains ont redouté que les autorités recourent aux pots de vin pour attirer les votes des électeurs, qui auront du mal à les refuser en raison de la misère dans laquelle vit la population de la ville. Par ailleurs, M. Keghamian a indiqué que son Parti d’Unité nationale et les deux blocs d’opposition représentés dans le Parlement auraient pu soutenir ces amendements si M. Kotcharian et le gouvernement de coalition qui le soutient avaient accepté de convoquer des législatives anticipées après le référendum du 27 novembre, sinon des présidentielles anticipées, comme il l’avait demandé initialement. L’autre mouvement d’opposition, l’alliance Artaroutioun (Justice), n’avait pas posé de telles conditions. Il a entamé sa campagne pour le « non » à la fin du mois dernier, avec une dizaine d’autres formations d’opposition, de moindre importance. M. Keghamian a décidé de faire cavalier seul à la tête de son mouvement, mettant ainsi en lumière les désaccords avec les dirigeants d’Artaroutioun. Dans le même temps, la campagne pour le « oui » bat son plein, comme en témoigne la rencontre qu’ont eue mercredi le vice-président de l’Assemblée nationale Tigrane Torossian et le président de la Commission des affaires étrangères de l’Assemblée, Armen Roustamian, avec des centaines d’étudiants à l’Université d’Etat de Erevan. Les deux intervenants ont rappelé que le succès des réformes soutenues par l’Occident était vital pour l’Arménie, en soulignant que le référendum ne devait pas être considéré comme un vote de confiance à Robert Kotcharian. La rencontre semble toutefois avoir laissé sur leur faim les étudiants qui y participaient, et dont les questions sont pour la plupart restées sans réponse, officiellement faute de temps.

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Author: raffi

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