L’opposition a bloqué mercredi 25 mai de nouveaux bâtiments gouvernementaux à Erevan et s’est engagée à poursuivre ses manifestations de rue quotidiennes visant à renverser le Premier ministre Nikol Pachinian.
M. Pachinian a déclaré, quant à lui, que la campagne de « désobéissance civile » lancée par les principales forces d’opposition du pays le 1er mai n’a pas réussi à attirer le soutien de la population.
« Ce n’est plus contre les autorités, c’est contre le public », a-t-il déclaré à propos des manifestations impliquant le blocage des principales rues et des bâtiments gouvernementaux.
« Ils [les forces d’opposition] ont la logique suivante : ‘Vous ne nous rejoignez pas, alors vous devez passer plus de temps dans les embouteillages, nous vous causerons plus de désagréments' », a-t-il ajouté lors de la séance de questions-réponses du gouvernement arménien au parlement.
M. Pachinian s’est adressé à l’Assemblée nationale quelques heures après que les dirigeants de l’opposition et leurs partisans ont bloqué les entrées du palais présidentiel et du bâtiment adjacent du Conseil de sécurité arménien pendant près de trois heures. La police anti-émeute a repoussé certains des manifestants qui ont tenté d’escalader une clôture entourant le palais.
Le président Vahagn Khachaturian, qui a été installé par le Parlement contrôlé par le gouvernement plus tôt cette année, n’était pas dans le bâtiment. Il participe actuellement au Forum économique mondial de Davos, en Suisse.
L’opposition a lancé cette campagne après que M. Pachinian a indiqué le mois dernier qu’il était prêt à « abaisser la barre » concernant le statut du Haut-Karabakh acceptable pour l’Arménie. » Les dirigeants de l’opposition affirment que le Premier ministre est prêt à aider l’Azerbaïdjan à reprendre le contrôle total du Karabagh.
« Nous avons au moins réussi à contrecarrer un calendrier par lequel les autorités prévoyaient de rendre le pays », a déclaré l’un d’eux, Ishkhan Saghatelian, aux journalistes mercredi.
Saghatelian a déclaré qu’il restait confiant dans le fait que l’opposition parviendrait à forcer Pachinian à démissionner. Elle « maintiendra le rythme et intensifiera la pression » sur le gouvernement, a-t-il déclaré.
Plus tard dans la journée, un plus grand nombre de partisans de l’opposition se sont rassemblés dans le quartier de Shengavit, dans le sud d’Erevan, avant de se rendre dans le centre-ville, où l’opposition avait installé un camp de tentes le 1er mai.
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