La principale alliance d’opposition, l’alliance Hayastan, a continué d’exiger mardi 11 janvier que le gouvernement arménien fournisse des explications supplémentaires sur sa décision de participer à une opération de « maintien de la paix » au Kazakhstan lancée par l’Organisation du traité de sécurité collective (OTSC) dirigée par la Russie.
L’alliance militaire a déployé plus de 2 000 soldats dans ce pays à la fin de la semaine dernière, après que des manifestations antigouvernementales déclenchées par la flambée des prix des carburants ont dégénéré et plongé Almaty, la plus grande ville d’Asie centrale, dans le chaos. L’Arménie a fourni 100 soldats au contingent, une décision critiquée par l’opposition et les groupes civiques.
Hayastan, qui constitue le deuxième groupe le plus important du Parlement arménien, a déclaré ce week-end qu’Erevan aurait dû soutenir l’intervention dirigée par la Russie au Kazakhstan sans engager de troupes. Le bloc dirigé par l’ancien président Robert Kocharian a ensuite demandé que les commissions parlementaires de la défense et des relations extérieures tiennent une réunion conjointe sur le déploiement arménien.
Gegham Manukian, député de Hayastan, a insisté sur cette demande lors d’une session ordinaire de la commission de la défense. Il a déclaré que les responsables arméniens de l’armée et de la sécurité ainsi que les diplomates devraient se présenter devant les législateurs pour présenter des arguments plus convaincants en faveur de la participation de l’Arménie à l’opération de l’OTSC.
Le président pro-gouvernemental de la commission, Andranik Kocharian, a mis en doute la nécessité d’une telle discussion tout en déclarant qu’il n’avait aucun problème à l’organiser. Dans les heures qui ont suivi, il n’y a eu aucun signe de préparation de la réunion d’urgence demandée par Hayastan.
Le Premier ministre Nikol Pachinian a été le premier à annoncer publiquement, tôt jeudi dernier, le déploiement de l’OTSC en sa qualité de président tournant de l’alliance dirigée par la Russie. Il a déclaré que les troubles mettaient gravement en danger la sécurité et la souveraineté nationales du Kazakhstan.
Les critiques affirment que le Kazakhstan et d’autres États membres de l’OTSC n’ont pas fourni à l’Arménie l’assistance militaire demandée par M. Pachinian après que des troupes azerbaïdjanaises ont pénétré en territoire arménien en mai. En outre, les dirigeants kazakhs ont ouvertement félicité l’Azerbaïdjan pour sa victoire dans la guerre du Haut-Karabakh en 2020.
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