Les élus de l’opposition ont continué à faire pression mardi 5 octobre pour que le Parlement arménien tienne une session d’urgence sur les graves perturbations du commerce de l’Arménie avec l’Iran voisin résultant d’un barrage routier mis en place par l’Azerbaïdjan le mois dernier.
Les blocs d’opposition Hayastan et Pativ Unem ont demandé une discussion immédiatement après que les autorités azerbaïdjanaises aient commencé à prélever des droits de douane élevés sur les véhicules iraniens qui roulent sur la principale autoroute reliant l’Arménie et l’Iran et dont un tronçon est contrôlé par l’Azerbaïdjan
Le président du Parlement, Alen Simonian, a accepté cette demande, déclarant que le ministre arménien de la Défense, le Service de sécurité nationale (NSS) et d’autres responsables informeraient bientôt l’Assemblée nationale de la réponse d’Erevan aux actions de Bakou. La discussion n’a cependant toujours pas eu lieu.
Les représentants des deux forces d’opposition parlementaires ont rappelé à la majorité la promesse de M. Simonian alors que le Parlement s’apprêtait à discuter d’autres questions mardi matin. Ils ont déclaré que les liaisons de transport avec l’Iran sont vitales pour la sécurité nationale de l’Arménie.
Le vice-président du Parlement, Ruben Rubinian, qui présidait la séance, a rétorqué que M. Simonian était actuellement en visite en Russie et a exhorté l’opposition à attendre son retour en Arménie.
Les députés de l’opposition ont à nouveau condamné le gouvernement du Premier ministre Nikol Pashinian pour avoir cédé à l’Azerbaïdjan un tronçon de 21 kilomètres de l’autoroute traversant la province de Syunik, dans le sud-est de l’Arménie, peu après qu’un cessez-le-feu négocié par la Russie ait mis fin à la guerre du Haut-Karabakh en novembre dernier.
M. Pashinian a déclaré à l’époque que le tronçon de route était situé du côté azerbaïdjanais de la frontière soviétique de l’Arménie avec l’Azerbaïdjan, une affirmation contestée par ses opposants politiques. Il a également affirmé que les anciens dirigeants arméniens qui le contestaient ont eux-mêmes reconnu cette frontière par une loi promulguée en 2010.
Le barrage routier azerbaïdjanais et son impact négatif sur le trafic de marchandises entre l’Arménie et l’Iran figuraient en bonne place à l’ordre du jour des discussions tenues par les ministres des affaires étrangères des deux États à Téhéran lundi.
Le ministre arménien Ararat Mirzoyan a informé son homologue iranien Hossein Amir-Abdollahian de la reconstruction en cours d’une route alternative à Syunik qui permettra aux camions iraniens de contourner le point de contrôle azerbaïdjanais. Il a déclaré qu’elle serait bientôt terminée.
M. Amir-Abdollahian semblait satisfait de ces assurances lorsqu’il s’est exprimé lors d’un point de presse conjoint tenu après les entretiens.
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