L’OSCE déploie tous ses efforts en vue d’un accord au Karabagh

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S’exprimant le 4 juin dernier lors d’une conférence de presse à Bakou à l’issue d’entretiens avec le président azerbaïdjanais Ilham Aliev et d’autres responsables azéris, le président en exercice de l’OSCE et ministre des affaires étrangères espagnol Miguel Angel Moratinos avait fait part de son optimisme concernant le processus de règlement du conflit du Haut-Karabagh. Confiant dans le développement des négociations menées avec les parties en conflit par les médiateurs du Groupe de Minsk de l’OSCE, il avait notamment déclaré que « la conjoncture était très favorable à un règlement du conflit du Karabagh », les parties n’ ayant « jamais été aussi près d’un accord de paix ». Rappelant que le règlement du conflit constituait une préoccupation majeure pour l’OSCE et pour la communauté internationale, M. Moratinos a souligné que l’organisation qu’il préside déployait tous ses efforts pour y parvenir, alors que les présidents de l’Arménie et de l’Azerbaïdjan doivent se rencontrer le 10 juin en marge du sommet de Saint-Pétersbourg. Un optimisme partagé par le coprésident américain du Groupe de Minsk et secrétaire d’Etat adjoint pour les affaires européennes et eurasienne Matthew Bryza, à l’issue d’entretiens, à Bakou toujours, le 5 juin, avec le président Aliev, son ministre des affaires étrangères Elmar Mammadyarov, le ministre du développement économique Heydar Babayev et le ministre de l’industrie et de l’énergie Natik Aliev. M. Bryza a indiqué que les présidents arménien et azéri étaient sur le point de régler les derniers différends qui les opposaient concernant les principes fondamentaux d’un accord de paix. Le conflit du Haut Karabagh ne constituait pourtant qu’un volet des discussions qu’a eues à Bakou le médiateur américain, qui a évoqué avec ses interlocuteurs azéris les principaux sujets relatifs à la coopération bilatérale entre Bakou et Washington, et plus particulièrement les questions énergétiques, l’accent étant mis sur le projet Nabucco, impliquant l’Azerbaïdjan, la Turquie, la Géorgie et la Grèce. Cet optimisme sur le processus de paix au Karabagh semble toutefois avoir été tempéré à l’issue de la rencontre qu’a eue le 5 juin à Erevan M. Martinos avec le président du Haut Karabagh, Arkady Ghoukassian. En témoigne le mutisme affiché devant les media par le président en exercice de l’OSCE après cette discussion de 40 minutes au siège de la représentation du Haut Karabagh à Erevan. M. Ghoukassian, plus disert, a indiqué aux journalistes que l’entretien avait eu lieu à la demande de la présidence de l’OSCE, qui souhaitait connaître la position du Haut Karabagh concernant tous les aspects du processus de règlement. M. Ghoukassian a reconnu qu’il n’y avait pas d’alternative aux pourparlers, même « s’il était impossible d’en obtenir entièrement satisfaction », mais il a souligné que la question du statut du Haut Karabagh devait être la priorité des négociations. « Sans un compromis sur cette question, il est vain de discuter des autres problèmes » a déclaré M. Ghoukassian, en réaffirmant le « refus du Karabagh de réintégrer le giron de l’Azerbaïdjan et de renoncer à son indépendance », qui n’est pas négociable. M. Ghoukassian a par ailleurs rappelé l’exigence du Haut Karabagh de prendre part au processus de négociations entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan. Le Haut Karabagh, n’est reconnu par aucun Etat, pas même par l’Arménie, qui la représente toutefois aux pourparlers de paix,dont les autorités du Karabagh ne sont donc pas en mesure de suivre en direct tous les épisodes, mais M. Ghoukassian a le sentiment que les exigences des Arméniens du Karabagh, singulièrement celles relatives à l’autodétermination, ont été entendues. Il a néanmoins souligné que si les négociations se poursuivaient sous la forme d’un dialogue exclusif entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan, cela pourrait avoir un effet « destructeur ». « Il s’agit de l’avenir du Haut Karabagh et je ne vois pas pourquoi nous serions exclu des négociations », a indiqué M. Ghukassian devant les journalistes, en réaffirmant que le Karabagh devait « avoir le dernier mot ». Il accepte pourtant de s’en tenir à l’évolution des discussions en cours, et attend de voir si l’Arménie et l’Azerbaïdjan s’accordent sur un compromis qui serait acceptable pour le Karabagh. « Attendons d’abord que les négociations se terminent, alors seulement nous évaluerons la situation » a indiqué M. Ghoukassian, qui reste néanmoins sceptique quant aux résultats, « le Karabagh devant être tôt ou tard sollicité, pour permettre le règlement de problèmes concrets »…

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Author: raffi

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