Ankara, 5 oct 2020 avec AFP – Le secrétaire général de l’Otan, Jens
Stoltenberg, a exhorté lundi la Turquie, principale alliée de l’Azerbaïdjan et
membre de l’alliance, à « user de son influence pour calmer les tensions » au
Nagorny Karabakh, où des combats font rage entre l’armée de Bakou et les
indépendantistes arméniens.
« Je m’attends à ce que la Turquie use de son influence pour calmer les
tensions », a déclaré M. Stoltenberg lors d’une conférence de presse à Ankara
avec le chef de la diplomatie turque Mevlut Cavusoglu.
« Toutes les parties doivent immédiatement cesser les combats et avancer
vers une solution pacifique », a-t-il ajouté.
M. Cavusoglu, dont le pays prône la fin de « l’occupation » du Nagorny
Karabakh par les indépendantistes appuyés par l’Arménie, a pour sa part estimé que
l’Otan devait elle aussi « appeler l’Arménie à se retirer » de l’enclave et au
respect de « l’intégrité territoriale de l’Azerbaïdjan ».
Il a aussi accusé l’Arménie de « commettre des crimes de guerre » en
attaquant des zones peuplées de civils.
Lors de leur entretien, MM Stoltenberg et Cavusoglu ont également évoqué
les tensions autour de la prospection d’hydrocarbures en Méditerranée
orientale entre la Turquie d’un côté, la Grèce et Chypre de l’autre.
Après des démonstrations de force et des déclarations martiales en août,
Ankara et Athènes s’étaient mis d’accord en septembre pour reprendre des
« pourparlers exploratoires ».
Signe d’une volonté d’apaisement, un accord a été trouvé jeudi à l’Otan
entre la Grèce et la Turquie sur un mécanisme pour éviter les conflits.
« Nous ne voulons pas d’incidents entre alliés (au sein de l’Otan) », a
affirmé M. Cavusoglu en commentant cet accord.
« J’ai bon espoir que les disputes (entre la Turquie et la Grèce) peuvent
désormais être réglées à travers les négociations, dans l’esprit de solidarité
entre membres de l’Alliance », a dit pour sa part M. Stoltenberg, qui doit être
reçu dans la soirée par le président turc Recep Tayyip Erdogan.
Dans ce qui semble être un nouveau geste d’apaisement d’Ankara, le navire
turc de prospection d’hydrocarbures Yavuz a quitté lundi la zone maritime de
Chypre pour regagner la côte turque.
« Le départ du navire Yavuz est un nouveau pas bienvenu dans le sens de la
désescalade en Méditerranée orientale et nous espérons en voir d’autres dans
cette direction », a réagi un porte-parole de la Commission européenne, Peter
Stano.
Le ministère turc de l’Energie a toutefois précisé dans un communiqué que
le Yavuz avait regagné le port turc pour maintenance et ravitaillement « après
avoir achevé son travail entamé le 24 avril dans le puits (offshore) de
Selcuklu-1 », et qu’il devrait reprendre ses activités de forage « sur un
nouveau site ».
Les dirigeants de l’Union européenne, réunis vendredi en sommet à
Bruxelles, ont adressé à la Turquie un message de fermeté assorti d’une menace
de sanctions si elle ne cesse pas ses forages, considérés comme illégaux, dans
les eaux territoriales de Chypre.
L’Otan appelle la Turquie à « user de son influence » pour calmer les tensions
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