Le secrétaire général de l’Otan a demandé mardi à la Turquie de faire preuve d’une « »retenue maximale » » face aux séparatistes du Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK) basés dans le nord de l’Irak, et a précisé que l’Alliance atlantique ne pouvait jouer un rôle direct contre les rebelles.
«L’Otan ne peut jouer un rôle direct ici mais elle exprime sa solidarité et est impliquée dans la guerre contre le terrorisme. L’Otan espère qu’une solution pourra être trouvée, avec une retenue maximale», a déclaré Jaap de Hoop Scheffer aux journalistes après avoir rencontré le chef de la diplomatie turque, Abdullah Gul.
Le gouvernement turc fait l’objet de fortes pressions de la part de l’opinion publique pour qu’il lance une intervention dans le nord de l’Irak contre les rebelles du PKK, qui ont intensifié leurs attaques en Turquie ces dernières semaines.
Le Premier ministre turc, Tayyip Erdogan, a souligné toutefois que la Turquie était plus préoccupée par son combat contre les séparatistes kurdes sur son territoire qu’en Irak.
«La lutte contre les 5.000 terroristes est-elle finie chez nous, pour que nous parlions maintenant de l’Irak ?», a déclaré Erdogan à des journalistes, en réponse à une question sur une éventuelle opération de l’armée turque contre les bases du PKK au Kurdistan irakien.
