L’OTSC estime « hautement probable » une escalade des tensions à la frontière arméno-azérie

Se Propager
arton112791

L’Organisation du traité de sécurité collective (OTSC) estime “hautement probable » une escalade des tensions à la frontière arméno-azérie, a fait savoir mercredi 14 février le Colonel Général Andrey Serdyukov, le chef d’état major de l’alliance militaire dirigée par la Russie dont l’Arménie est toujours officiellement membre. Serdyukov a indiqué que l’OTSC avait constaté les tentatives de certains pays de renforcer leurs positions dans le Sud Caucase, “afin d’avoir accès aux ressources de la mer Caspienne et de s’assurer un accès direct à l’Asie centrale”, rapporte l’agence de presse russe officielle Tass. « La haute probabilité d’un conflit sur la frontière arméno-azérie, entre autres, est utilisée en ce sens. La signature d’un traité de paix sera importante pour régler la situation”, a poursuivi Serdyukov, qui en a profité pour accuser l’Occident de chercher à influencer le processus de normalisation arméno-azéri en dépit de l’appartenance de l’Arménie à l’OTSC, sans préciser si la Turquie, principale alliée de l’Azerbaïdjan et chantre du panturquisme, faisait partie de ces pays occidentaux qui cherchent à mettre la main sur les ressources de l’Asie centrale. “Malgré l’appartenance de l’Arménie à l’organisation, les tentatives extérieures visant à influencer le format du règlement de l’après-guerre continuent”, a ajouté le responsable de l’OTSC. Les propos de Serdyukov interviennent au lendemain d’une nouvelle attaque meurtrière des forces azéries sur les positions arméniennes stationnées dans la région de Nerkin Hand, dans la province méridionale arménienne du Syounik, qui a tué quatre soldats arméniens et en a blessé un autre. Erevan a condamné cette attaque que Bakou a justifiée comme une riposte à des tirs arméniens, et l’a désignée comme une “provocation visant à torpiller les pourparlers de paix ”. Le ministère russe des affaires étrangères a exprimé mercredi sa “profonde préoccupation » concernant les “incidents” (sic) militaires survenus à la frontière arméno-azérie. La porte-parole du ministère russe, Maria Zakharova, a indiqué lors d’un point de presse que l’Arménie et l’Azerbaïdjan devraient s’abstenir de toute action susceptible d’entraîner une escalade de la situation. “Nous appelons Bakou et Erevan à faire preuve de retenue et à prendre des mesures en vue d’une désescalade ”, a-t-elle déclaré, en ajoutant que les parties devaient régler leurs différends par la voie pacifique. Elle a précisé que les pays devaient se conformer aux termes des déclarations trilatérales russo-arméno-azéries de 2020-2022. “Nous sommes convaincus que les différends territoriaux ne peuvent se régler que dans le cadre du travail de la commission bilatérale sur la délimitation”, a conclu Zakharova. Le lendemain, dans une intervention publique, le premier ministre arménien Nikol Pachinian semblait donner raison, une fois n’est pas coutume, au général à la tête de l’OTSC, en estimant lui aussi très probable une reprise des hostilités entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan, mais en précisant pour sa part que la menace venait de Bakou, qui pourrait préparer une attaque de « grande envergure » contre son pays.

Garo Ulubeyan
Author: Garo Ulubeyan

La rédaction vous conseille

A lire aussi

Sous la Présidence d’Honneur de M. Nicolas DARAGON, Maire de Valence, Président de l’Agglomération, Vice-Président de La Région, L’UGAB Valence-Agglomération

Le ministère des Affaires étrangères de l’Azerbaïdjan a de nouveau accusé l’Arménie de ne pas avoir fourni de cartes des

Lors de la séance plénière de l’Assemblée nationale de la semaine prochaine, l’opposition parlementaire, les factions « Hayastan » (Arménie)»

a découvrir

Se connecter

S’inscrire

Réinitialiser le mot de passe

Veuillez saisir votre identifiant ou votre adresse e-mail. Un lien permettant de créer un nouveau mot de passe vous sera envoyé par e-mail.

Retour en haut