L’UE cherche une position commune sur l’avenir de ses relations avec Ankara

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Les ministres des Affaires étrangères de l’UE tentaient lundi d’harmoniser leurs positions sur les relations chargées d’électricité avec la Turquie, avant le sommet européen de décembre qui devra décider de suspendre ou non les négociations d’adhésion avec Ankara.

A leur arrivée à Bruxelles, certains ministres se sont montrés plutôt menaçants vis-à-vis d’Ankara, sans toutefois indiquer précisément leurs intentions.

« S’il n’y a pas de mouvement important (de la Turquie) d’ici décembre, il serait peut-être sage de s’accorder sur une pause pour réduire les tensions », a déclaré la chef de la diplomatie autrichienne Ursula Plassnik.
Elle n’a pas précisé si cette pause signifiait une suspension totale ou seulement partielle des négociations d’adhésion de la Turquie avec l’UE, commencées en octobre 2005.

Son homologue luxembourgeois Jean Asselborn a été tout aussi flou en soulignant que « si la Turquie ne bouge pas sur Chypre, nous, l’Union européenne, ne pourrons pas continuer comme si de rien n’était ».

De toute façon, aucune décision ne sera prise avant « quelques semaines », a noté le ministre finlandais des Affaires étrangères, Erkki Tuomioja, dont le pays préside l’UE jusqu’à la fin de l’année.

La Finlande tente en effet toujours d’éviter la crise grâce à un plan qui prévoit une reprise du commerce direct entre l’UE et la République turque de Chypre du Nord (RTCN, reconnue uniquement par Ankara), moyennant l’ouverture de quelques ports turcs aux navires chypriotes grecs.

« Nous avons jusqu’à présent été capables d’éviter un déraillement et de mon point de vue, nous avons toujours une chance de l’éviter en décembre, à condition que nous fassions tous ce que nous avons à faire », a estimé lundi le commissaire européen à l’Elargissement Olli Rehn.

Dénonçant à nouveau les « hommes politiques européens qui continuent à mettre en question les perspectives d’adhésion turques », le commissaire a également cherché à rassurer Ankara.

« Oui, si la Turquie remplit toutes les conditions d’adhésion à la fin de ce voyage long et parfois difficile, la Turquie deviendra membre de l’UE », a-t-il promis au cours d’un débat avec le négociateur en chef turc Ali Babacan.

« Nous pensons que la Turquie est un pays européen et un allié, qui aide à la stabilité du Moyen-Orient, et nous souhaitons que le processus de négociations se poursuive », a déclaré de son côté le secrétaire d’Etat espagnol aux Affaires européennes, Alberto Navarro, qui a rappelé que son pays soutenait « fermement l’adhésion turque ».

Les 25, s’ils s’accordent à constater qu’Ankara ne respecte toujours pas ses engagements sur Chypre, en refusant d’ouvrir ses ports et ses aéroports aux navires et avions chypriotes grecs, sont divisés sur les mesures à prendre pendant leur sommet des 14 et 15 décembre, à l’encontre d’un pays stratégiquement très important pour l’Union.

Certaines capitales, à commencer par Nicosie, sont favorables à une suspension totale des négociations ou au moins au gel d’une grande partie des 35 chapitres thématiques qui jalonnent les pourparlers d’adhésion.

D’autres, Londres en tête, plaident pour une suspension beaucoup plus limitée, même en cas d’échec très probable du plan finlandais sur Chypre d’ici décembre.

Une suspension très partielle éviterait de braquer encore plus des Turcs qui doutent déjà des intentions européennes.

« Quand il y a des questions comme Chypre sur la table ou quand les Turcs entendent une rhétorique antiturque dans certains Etats membres, surtout dans ceux où des élections vont avoir lieu (…), le sentiment (pour les Turcs) de ne pas être désirés est de plus en plus évident », a d’ailleurs commenté lundi Ali Babacan, regrettant que l’UE ne puisse être « juste » dès qu’elle aborde le problème chypriote.

raffi
Author: raffi

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