Azg et Aravot rendent compte de la déclaration du président de l’APCE, Luis Maria de Puig, qui, à son retour à Strasbourg, a estimé que les promesses [des autorités arméniennes] devaient être suivies de mesures concrètes. Il importe, selon lui, qu’une enquête indépendante sur les événements des 1er et 2 mars soit engagée et que les personnes arrêtées à la suite de ces événements soient libérées. La libération des personnes détenues pour des raisons liées aux événements des 1er et 2 mars est une condition préalable à l’ouverture du processus de réconciliation dont la société arménienne a tant besoin. « L’Assemblée juge inacceptable que des personnes soient maintenues en détention à la suite des événements des 1er et 2 mars alors qu’elles n’ont commis aucun acte de violence grave ». Le Président de l’APCE affirme qu’il a demandé aux autorités d’utiliser tous les moyens à leur disposition pour libérer ces personnes dès que possible. Il s’est également dit préoccupé par le maintien en détention provisoire de plusieurs leaders de l’opposition. Concernant l’enquête indépendante, le Président de l’APCE estime qu’il est clair que si l’opposition qui soutient M. Ter-Petrossian n’est pas représentée au sein de la commission mise en place par le Parlement arménien, les travaux et les conclusions de cette dernière ne rempliront pas les critères d’impartialité et de crédibilité fixés par l’Assemblée. C’est pourquoi le Président de l’Assemblée approuve sans réserve les propositions du Commissaire aux droits de l’Homme, M. Hammarberg, préconisant de créer une commission distincte, fondée sur la parité et le consensus et comptant des experts internationaux parmi ses membres, qui serait chargée d’établir les faits en ce qui concerne les événements des 1er et 2 mars. Le Président de l’APCE a noté avec satisfaction que ces propositions sont en principe acceptables pour les autorités et pour l’opposition. Le Président de l’APCE souligne en outre que les autorités arméniennes ne devraient pas attendre janvier pour parvenir à des résultats tangibles dans ces deux domaines. Il importe que les autorités montrent clairement à l’Assemblée qu’elles ont fait des progrès significatifs et irréversibles avant la prochaine réunion de la commission de suivi, prévue en septembre ; l’absence de tels signes risquerait fort d’avoir des répercussions lors de la session d’automne de l’Assemblée.
Ambassade de France en Arménie
Service de presse