L’UNESCO inscrit 43 nouveaux chefs d’œuvre dont la musique arménienne issue du duduk

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L’UNESCO a inscrit dans son patrimoine un nombre record de 43 nouveaux chefs d’oeuvre offrant une reconnaissance internationale à des pans entiers de la culture mondiale à sauvegarder d’urgence.

« Les menaces sont innombrables », a souligné le directeur général de l’Organisation des Nations unies pour la science, l’éducation et la culture, Koïchiro Matsuura, en présentant vendredi la liste 2005.

Cette liste distingue des oeuvres vivantes, dans des domaines tels que les expressions et les traditions orales, la musique et la danse, les rituels et la mythologie, les connaissances et les pratiques concernant la nature et l’univers, les savoir-faire liés à l’artisanat traditionnel ainsi que des espaces culturels.
Du Hikaye (récit populaire) palestinien à la mascarade des Makishi (Zambie), en passant par le Kabuki japonais, les Géants et dragons processionnels de Belgique et de France, la danse des conscrits moraves ou le Muqam ouïgur de Xinjiang (Chine), l’UNESCO souligne l’importance de ce patrimoine « pour l’identité culturelle des communautés détentrices », souvent minoritaires et fragiles.

En se félicitant qu' »une grande majorité » de ces oeuvres soit « en provenance des pays en développement, et parmi eux un grand nombre du continent africain, qui constitue probablement un des réservoirs les plus riches du patrimoine immatériel », M. Matsuura a réitéré l’engagement de l’UNESCO à « aider à assurer une mise en oeuvre efficace des plans de sauvegarde ».

Il a remercié à cet égard le gouvernement japonais pour l' »aide substantielle » apportée au financement de nombreuses actions de sauvegarde des chefs d’oeuvre distingués lors des proclamations précédentes, en 2001 et 2003, soit 47 au total, et a fait appel à de nouveaux donateurs.

Les oeuvres classées en 2005 ont été choisies par un jury international de 18 membres présidé par la princesse Basma Bint Talal de Jordanie, parmi les 64 candidatures nationales et multinationales soumises pour cette distinction bisannuelle.

Cette troisième proclamation devrait aussi être la dernière, en raison d’une prochaine entrée en vigueur de la Convention pour la sauvegarde du patrimoine culturel immatériel.

Adoptée en 2003, la Convention devrait entrer en force dans le courant du premier semestre 2006, puisqu’elle a déjà été ratifiée par 26 États, sur les 30 nécessaires, a précisé M. Matsuura.

Le texte prévoit la création de 2 listes distinctes, l’une représentative du patrimoine culturel immatériel, l’autre regroupant le patrimoine nécessitant une sauvegarde urgente.

Le patrimoine déjà distingué sera intégré dans la liste, qui sera enrichie au fur et à mesure par de nouveaux chefs d’oeuvre auxquels l’UNESCO se propose d’offrir une protection juridique et une aide financière, pour écarter la menace de les voir disparaître sous l’effet de l’uniformisation engendrée par la mondialisation.
Avec désormais 90 chefs d’oeuvres inscrits dans le patrimoine oral et immatériel, l’UNESCO fait un grand pas en direction des pays en développement.

Quarante-trois nouveaux chefs d’oeuvre inscrits au patrimoine immatériel

– La musique isopolyphonique populaire albanaise (Albanie)
– La musique Ahellil du Gourara (Algérie)
La musique duduk (Arménie)
– Les chants Baul (Bangladesh)
– Géants et dragons processionnels de Belgique et de France (Belgique et France)
– La danse des masques des tambours de Drametse
(Bhoutan)
– La Samba de Roda du Recôncavo de Bahia (Brésil)
– Les babi de Bistritsa – polyphonie, danses et pratiques rituelles archaïques de la région de Shoplouk (Bulgarie)
– Le théâtre d’ombres khmer Sbek Thom (Cambodge)
– L’art musical du Muqam ouïgour du Xinjiang (Chine)
– L’espace culturel du Palenque de San Basilio (Colombie)
– Les traditions pastorales et des chars à boeufs au Costa Rica (Costa Rica)
– La Slovácko Verbunk, la danse des conscrits
(République tchèque)
– Le théâtre dansé cocolo (République dominicaine)
– Le ballet Rabinal Achí (Guatemala)
– Ramlila : la représentation traditionnelle du Ramayana (Inde)
– Le Keris indonésien (Indonésie)
– Le chant A Tenore, de la culture pastorale sarde (Italie)
– Le Kabuki (Japon)
– L’espace culturel des Bedu de Petra et Wadi Rum
(Jordanie)
– Le Vimbuza – danse de guérison (Malawi)
– Le Gule Wamkulu (Malawi, Mozambique, Zambie)
– Le Mat Yong (Malaisie)
– L’espace culturel du yaaral et du degal (Mali)
– Les chants Urtiin Duu des Mongols (Mongolie, Chine)
– Le Moussem de Tan-Tan (Maroc)
– Le Chopi Timbila (Mozambique)
– El Güegüense (Nicaragua)
– Le système de divination Ifa (Nigeria)
– Le Hikaye palestinien
– Taquile et son art textile (Pérou)
– L’épopée Darangen des Maranao du lac Lanao
(Philippines)
– Le festival Gangneung Danoje (République de Corée)
– Le Calus (Roumanie)
– L’épopée iakoute Olonkho (Fédération de Russie)
– Le Kankurang, rite d’initiation en société mandingue
(Sénégal, Gambie)
– La fujara et sa musique (Slovaquie)
– Le Patum de Berga (Espagne)
– La Mevlevi Sema (Turquie)
– Les tissus d’écorce d’Ouganda (Ouganda)
– Les Gongs du Tây Nguyên (hauts plateaux du Centre Viet Nam) (Vietnam)
– La mascarade des Makishi (Zambie)
– La danse Mbende/Jerusarema (Zimbabwe).

raffi
Author: raffi

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