Lyon : La mairie du 6ème fêtes les « Arménie »

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Après l’année de la Chine et du Brésil, c’est au tour de l’Arménie d’être à l’honneur en France. « Dans ce contexte, madame le maire m’a demandé de réfléchir à la mise en place d’une journée symbolique », confie Jean Der Mardirossian, conseiller d’arrondissement de la majorité et fils d’immigrés de la première génération.
« Je me suis alors tourné vers le centre culturel arménien pour qu’il concocte le programme. Résultat, la journée est devenue semaine ! », poursuit ce Lyonnais de naissance. Le centre Tekeyan et l’élu se mettent rapidement d’accord sur une ligne directrice : ne pas aborder le génocide, l’événement doit rester uniquement culturel et non politique. « Pour commémorer ce drame nous avons le 24 avril (date du début du massacre en 1915). Notre but est de montrer que le pays ne se réduit pas à une période, aussi dramatique soit-elle », explique Philippe Beylerian, président du centre culturel.

La semaine de célébration offrira une large palette de la culture du pays qui fut le premier à décréter le christianisme comme religion d’Etat en 301. Histoire, cuisine, peinture, photographie, danse et musique seront mises à l’honneur. « Ainsi chacun pourra découvrir l’Arménie selon son propre intérêt », assure l’élu. Son art est certes très ancien mais il est toujours vivant. Saviez-vous, par exemple, que le doudouk (sorte du hautbois) a été abondamment utilisé pour la bande originale du film Gladiator ? », renchérit Philippe Beylerian. Les manifestations ont aussi pour but de révéler les liens étroits entre la France et l’ancienne République soviétique. Malgré son jeune âge, 29 ans, le président du centre culturel est intarissable sur le sujet : « Le centre culturel s’appelle du nom de Vahan Tekeyan parce qu’il était non seulement un très grand poète de langue arménienne mais également le traducteur des vers de Verlaine ».

Aller plus loin que le problème politique
De la culture, toujours de la culture, rien que de la culture, en somme. Même la conférence prévue sur le monument des génocides de Lyon (place Antonin Poncet, 2e) « sera axée autour de l’architecture ». L’élu comme le responsable culturel ne peuvent cependant pas s’empêcher dans leur discours de pointer du doigt le problème politique, chacun à leur manière. M. Der Mardirossian serait ravi qu’une des nouvelles rues du quartier de la Buire (3e) se nomme rue d’Erevan (la capitale) car « c’est là que les premiers immigrés se sont installés ». Aujourd’hui, on compte environ 3 000 Lyonnais de culture arménienne.

Philippe Beylerian a une vision plus internationale : « Je pense que le pays a intérêt à rester proche de la Russie et de l’Iran afin de contourner l’embargo turc ». Et tous deux ont le même rêve : qu’à l’évocation de l’Arménie, la beauté du mont Ararat s’impose dans l’imaginaire collectif. Seulement, aujourd’hui, le mont appartient à la Turquie

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raffi
Author: raffi

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