Emmanuel Macron a appelé mercredi la Turquie et la Hongrie à ratifier l’adhésion de la Suède à l’Otan avant le sommet que l’Alliance atlantique organise les 11 et 12 juillet à Vilnius.
Lors de cette réunion en Lituanie, les Alliés devront « adresser le message d’unité qui s’impose aujourd’hui » face à la Russie et en soutien de l’Ukraine, a dit le président français en recevant à Paris le secrétaire général de l’organisation, Jens Stoltenberg.
« L’adhésion de la Finlande à l’Otan, il y a quelques semaines, a constitué un geste fort. Il faut maintenant aller au bout de cette logique et permettre à la Suède de participer au sommet de Vilnius en tant qu’allié de plein droit », a-t-il plaidé.
« Vingt-neuf États ont achevé leurs procédures nationales (de ratification) il y a de nombreux mois, j’invite les deux qui ne l’ont pas encore fait à bien mesurer leur responsabilité », a poursuivi Emmanuel Macron. « Il est temps plus que jamais de prendre les décisions qui permettent l’unité, la sécurité du continent », a-t-il martelé.
« Le temps est venu d’accueillir la Suède en tant que membre à part entière de l’Otan », lui a fait écho Jens Stoltenberg, rappelant qu’il accueillerait le 6 juillet à Bruxelles une réunion avec des hauts responsables de la Turquie, de la Suède et de la Finlande dans l’espoir de débloquer le processus.
La Suède est « invitée » à l’Alliance depuis juin 2022, mais sa candidature, qui doit être ratifiée par les 31 États membres, est bloquée par la Turquie et la Hongrie.
Le Parlement hongrois a mis à son agenda la ratification de l’adhésion de la Suède à l’Otan lors de la session extraordinaire d’été qui se terminera le 7 juillet.
Les pays occidentaux, notamment les États-Unis, ont exhorté Ankara à donner son feu vert à l’adhésion de Stockholm, soulignant que la Suède a respecté les termes d’un accord conclu avec Ankara.
Les divergences portent sur l’attitude de la Suède à l’égard des mouvements d’opposition kurdes, tels que le Parti des travailleurs du Kurdistan (PKK), inscrit sur liste noire par Ankara qui les considère comme des groupes « terroristes ».
AFP