Soif de vie avec un appétit de réussite affirmé, Magali Altounian incarne avec succès cette génération de millennials, biberonnée à Erasmus, née à l’ère du numérique, ouverte au monde et connectée avec son temps.
« À droite dans ses baskets »: dit-elle, républicaine, elle veut donner un sens nouveau à la politique, affirmant avec fierté ses origines arméniennes.
Nouvelle étoile en politique, âgée de 31 printemps, son parcours est déjà riche d’expériences dans les arcanes de ce monde où les planètes s’alignent avec bienveillance au dessus de sa tête.
De Paris à Nice, en passant par Bruxelles, Magali Altounian a enchaîné les responsabilités et côtoyé de nombreux parlementaires français et européens.
Femme de dossiers et de réseaux, Conseillère Métropolitaine, le 3 juillet dernier elle a été nommée adjointe au Maire de Nice, Christian Estrosi, déléguée aux Institutions européennes, au Rayonnement de la Ville de Nice, subdéléguée aux Finances.
Avec Jean Casteix et Christian Estrosi.
FOCUS SUR CETTE JEUNE ÉLUE AU CARACTÈRE BIEN TREMPÉ
Née à Nice, berceau de la Baie des Anges, Magali est l’aînée de sa sœur jumelle Aurore, chargée de communication à l’Agence de développement économique à la Région Sud.
Toutes – deux ont héritées des cultures méditerranéennes et niçoise de leur maman Christine ainsi que de la culture arménienne de leur papa Jean-Pierre, chirurgien-dentiste, né à Marseille, parents à la forte personnalité.
Pressée de réussir, son destin entre ses mains, Magali s’installe à Aix en Provence pour faire son droit à l’université.
Spécialisée dans le droit privé et la propriété intellectuelle en 2010, elle enchaîne un Master I en droit de la Culture et de la Communication.
En 2012 elle obtient un master II, Journalisme Juridique et droit de la Presse et de l’Information avant de réussir en 2013 un master II en Communication Institutionnel à Sciences Po.
Afin de valider son diplôme, Magali Altounian monte à Paris et obtient un stage de 6 mois ( de février à juillet 2013) au siège de l’UMP.
C’est là révélation. Projeté dans le cœur du réacteur comme dans la gueule du lion, elle approche au plus près les grands fauves politiques en mettant à profit ses compétences sans oublier de se créer un solide réseau au sein de l’UMP.
LA RENCONTRE PROVIDENTIELLE
À l’issue de son stage, Magali rencontre l’euro député Gaston Franco qui l’engage comme collaboratrice stagiaire au parlement européen à Bruxelles.
En 2014, elle intègre l’équipe de Françoise Grossetête élue 1ère Vice-Présidente du groupe PPE du parlement européen pour un mandat de 5 ans.
L’euro députée est reconnue notamment pour son soutien à l’Arménie.
Assistante parlementaire, Magali Altounian assure le suivi de la Commission environnement.
Dans la pénombre des coulisses où sous les projecteurs du parlement, elle met en lumière les dossiers techniques des technocrates du parlement.
Proactive, elle rédige les questions écrites, prépare les interventions et les dépôts d’amendements, assure le suivi législatif, publie les communiqués de presse et assume diverses autres activités.
En 2015 durant sa campagne européenne à Bruxelles, elle est même présente sur les listes des Régionales pour son département et participe au Campus des jeunes militants UMP.
« FRANÇOISE GROSSETÊTE M’A DONNÉ UNE CRÉDIBILITÉ EN POLITIQUE »
Reconnaissante auprès de l’euro députée pour sa confiance accordée et sa bienveillance, Magali Altounian déclare avoir acquis un vrai bagage professionnel après son « compagnonnage » dans les longs couloirs du parlement à Bruxelles.
Lieu d’échanges et de rencontres, elle garde des souvenirs et des liens très forts avec beaucoup d’euro députés.
« J’aime beaucoup Renaud Muselier, il a une personnalité forte et il a gardé son identité. Il sait transmettre et reste présent auprès de ses collaborateurs, notamment avec mon ami Romain Simmarano, son jeune directeur de cabinet adjoint. Je garde le meilleur souvenir de Renaud au parlement, d’ailleurs nous collaborons toujours ensembles dans nos nouvelles fonctions » : dit-elle.
« MON APPÉTENCE POUR LA POLITIQUE A TOUJOURS EXISTÉ »
De retour à Nice en juillet 2019, Magali retrouve ses racines et sa famille. Malgré le cadre enchanteur, le répit sur la Promenade des Anglais sera de courte durée.
Forte de son expérience, Christian Estrosi lui propose un poste de chargée de mission au sein de la Métropole Nice Côté d’Azur pour développer des partenariats publics – privés.
Après 8 mois d’exercices, en février 2020, elle démissionne de son poste pour se consacrer à la campagne des municipales de Christian Estrosi qui sera réélu confortablement au second tour dans son fauteuil de maire avec 59,30% des voix.
Homme loyal et fidèle en amitié, reconnaissant les compétences de sa colistière, Christian Estrosi lors du 1er Conseil municipale a attribué à Magali Altounian, sa nouvelle adjointe, deux grandes et importantes délégations.
« CE QUE JE FAIS POUR MON TERRITOIRE, JE LE FAIS ÉGALEMENT POUR CHRISTIAN ESTROSI »
« J’ai beaucoup de respect pour l’homme, il est à l’écoute des niçois et il a un affect particulier pour ses concitoyens. Il est toujours très proche de la communauté arménienne de Nice, conscient des rivalités orchestrées par certains, il prône le dialogue et reste à l’écoute de tous.
Visionnaire en matière de sécurité, il est « le » maire Covid pour sa gestion exemplaire de la crise sanitaire » assure Magali.
Consciente de sa charge, la jeune élue a l’ambition de faire de Nice une capitale européenne et un modèle d’exemplarité environnemental, économique et de qualité de vie.Tout un programme politique.
Elle aimerait installer une annexe de la Commission européenne à Nice et obtenir des labels en matière d’innovations et d’écologie.
L’élue veut représenter les jeunes actifs qui décident de rester à Nice pour leur vie professionnelle et bâtir de nouvelles aventures sur la Riviera.
« J’ai une grosse pression, je n’ai pas envie de me louper, exigeante avec moi – même, je ne me fais pas de cadeaux » : déclare-t-elle.
« LA DÉPUTATION SERAIT DANS LA LOGIQUE DES CHOSES »
Sourire en coins en évoquant la question, elle nous déclare être chanceuse d’avoir autant de responsabilités à son jeune âge mais que l’idée faisait son chemin.
Militante et encartée à 19 ans avec sa meilleure amie, la députée LR des Alpes – Maritimes, Marine Brenier Ohanessian, Magali Altounian est une européenne convaincue et regrette le manque d’engagement de son parti pour l’Europe.
Militante des droits des femmes, ouverte, elle combat l’homophobie, soutien les mouvements LGBT et le mariage pour tous.
« J’ai envie de représenter une droite ouverte, européenne libérale et soucieuse de l’environnement. »
« J’aime les fortes personnalités comme Sarkozy », dit-elle et regrette de ne pas avoir connu Patrick Devedjian, en saluant son engagement pour la cause arménienne.
Magali apprécie également le travail de Laurent Wauquiez le président de la Région Auvergne – Rhône – Alpes et de Martine Vassal la présidente de la Métropole Aix – Marseille – Provence et du département des Bouches-du-Rhône. Elle rend hommage à leurs engagements pour l’Arménie et l’Artsakh en louant les possibilités qu’offre aux Territoires la loi de décentralisation.
Christine Lagarde, présidente de la BCE et Hillary Clinton, ancienne secrétaire d’Etat auprès du président Obama, sont des références de réussites et d’engagements pour notre jeune élue niçoise.
« JE NE M’AFFICHERAI JAMAIS AVEC RACHIDA DATI ! »
Issue de la même famille politique, Magali Altounian dénonce avec force et condamne les liens que Rachida Dati entretien avec l’Azerbaïdjan et ses silences sur le génocide des Arméniens.
Macron- compatible, elle reconnaît que le président de la République a remis la France sur la scène européenne sans ménager ses efforts.
« L’ARMÉNIE A UNE PLACE DANS MON COMBAT POLITIQUE »
La famille Altounian s’est rendue pour la première fois en Arménie en 2019 pour célébrer les 30 années de mariage des parents et le 30ème anniversaire des 2 sœurs jumelles.
« Ce voyage historique était une émotion et un coup au cœur rare, dès la descente de l’avion j’étais connecté avec l’Arménie. J’ai adoré la beauté de ce peuple généreux, instinctif et les paysages sans fin avec les églises à l’horizon », déclare Magali intarissable sur ses souvenirs en terre d’Arménie.
Devoir de mémoire incontournable, la visite au mémorial du Dzidzernagabert reste un souvenir fort pour toute la famille.
« Le génocide fait partie de moi, de nous tous, on le porte en nous, c’est notre ADN commun, ce n’est pas anodin. Les arméniens n’ont pas fait le deuil du génocide », affirme – t- elle le ton grave en encourageant la jeunesse à s’engager en politique.
Assumant sa double culture, la jeune trentenaire déplore le manque de communication autour de l’Histoire et de la richesse culturelle de l’Arménie.
« JE SERAI FIÈRE DE POUVOIR FAIRE VENIR DES ARMÉNIENS À NICE »
Évoquant le succès international du Centre TUMO et du travail formidable de l’Université Française en Arménie, l’élue s’est engagée à prendre attache avec les institutions en Arménie pour évoquer des possibilités de partenariats futurs.
En Arménie comme en France, Magali aime les belles tablées avec ses amis qu’elle convie dans sa cantine, « Au pin d’Alep » pour déguster des mantis et des lamadjouns. Épicurienne elle apprécie également la gastronomie grecque, libanaise et géorgienne.
« Le lavash est le meilleur pain au monde ! » martèle notre championne autoproclamée du beureg qui confectionne son hommous et autres mezzés en écoutant du Charles Aznavour dans l’appartement qu’elle vient d’emménager avec son compagnon qui partage sa vie depuis 7 ans.
Plutôt livres que télé, héritage précieux de sa maman, elle avoue regarder sans modération les séries politiques comme « Borgen », « House of Cards » et « Le Baron noir ».
Une fois encore, la politique s’invite comme un fil rouge dans la vie épanouie et pleine de promesses de Magali Altounian.
Alain Sarkissian
