Une centaine de personnes ont manifesté lundi 5 juin 2006 devant l’ambassade de Russie à Erevan pour protester contre le racisme et la xénophobie en Russie, à l’origine, selon elles, de plusieurs meurtres récents de jeunes Arméniens.
« Stop au fascisme », déclaraient les panneaux apportés par des militants du Comité d’Helsinki et de neuf autres organisations de jeunes.
Les manifestants ont remis à l’ambassade une déclaration accusant « certaines structures d’Etat » russes de couvrir les assassins.
« Le fait que des groupuscules racistes et fascistes agissent sans entraves et que leurs crimes et les assassinats restent essentiellement impunis suggère que les activités desdits groupuscules bénéficient de la protection de certaines structures d’Etat de la Fédération de Russie », déclare ce document.
Selon les manifestants – et les médias arméniens – six jeunes Arméniens ont été tués à Moscou depuis le début de l’année « sur fond de haine interethnique ».
Le 25 mai, un jeune Russe d’origine arménienne a été tué à coups de couteau par un groupe de jeunes à bord d’un train de banlieue près de Moscou, en criant « Gloire à la Russie », selon l’avocat de la famille.
Le 22 avril, un autre jeune Russe d’origine arménienne, Bagan Abramiants, a été tué d’un coup de couteau en plein jour dans une station de métro du centre de Moscou.
« Il y a un vide idéologique en Russie à la suite de la chute des valeurs et principes démocratiques. Certaines forces cherchent à combler ce vide avec une idéologie nationaliste. Il faut les arrêter », a dit le président du Comité d’Helsinki d’Arménie, Avetik Ichkhanian.
