Manifestation arménienne au Trocadéro
sur le parvis des droits de l’homme

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A l’appel d’un collectif de démocrates arméniens, soutenu par SFA (Solidarité Franco Arménienne) une centaine de personnes ont manifesté dimanche 9 mars sur le Parvis des droits de l’homme à Paris pour demander la levée de l’état d’urgence et le respect de la démocratie en Arménie.

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Les manifestants ont notamment dénoncé le trucage de la dernière élection présidentielle et demandé le respect de la liberté d’expression et la libération des prisonniers politiques.

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Le président en exercice de l’Arménie a décrété le 1er mars l’état d’urgence pour une durée de trois semaines à la suite des violences dont la capitale arménienne a été le théâtre dans la journée et la nuit du 1er mars. La répression des manifestations de l’opposition, qui ont elles-mêmes viré à l’émeute et aux saccages, a provoqué la mort de 8 personnes, dont un policier, et des dizaines de blessés.

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Discours d’Isabelle Kortian :

Paris, le 9 mars 2008

Rassemblement sur le parvis des droits de l’homme, place du Trocadéro

Le peuple arménien a massivement refusé sa confiance au processus électoral et notamment à la victoire vite proclamée de Serge Sarkissian. Pour protester contre la fraude massive et contre les résultats officiels des élections présidentielles du 19 février, il a manifesté pacifiquement et sans interruption à partir du 20 février 2008.
Ces rassemblements pacifiques signifiaient de la part des centaines de milliers de personnes descendues dans la rue leur engagement clair pour la démocratie, pour l’instauration d’un véritable Etat de droit. Elles laissaient ainsi clairement entendre qu’elles voulaient vivre dans un pays où le principe de l’alternance politique par la voie d’élections libres, justes et reconnues comme telles, fonctionne.
Ce que nous avons tous découvert à l’aube du 1er mars, c’est que le régime en place ne tolère pas la contestation pacifique et l’idée d’une force d’opposition qui ne soit pas à sa solde. Pire encore, en décidant de disperser avec une extrême violence les gens rassemblés sur la place de l’Opéra, le régime en place a montré qu’il était sourd et indifférent aux revendications de son peuple, à sa colère, aux valeurs pour lesquelles il se bat.
L’instauration de l’état d’urgence est un pas supplémentaire franchi par Robert Kotcharian pour réduire au silence toute opposition démocratique. L’interdiction des rassemblements, des réunions politiques et la censure qui règne sur l’ensemble des médias permet au pouvoir en place de continuer des arrestations massives, des enlèvements, des perquisitions, des menaces. Personne ne sait exactement le nombre de détenus, ni le lieu de leur détention ; personne ne connaît le nombre exact de morts au soir du 1er mars ; personne n’a été autorisé à visiter les morgues ; personne ne connaît le nombre exact de blessés.

Le Collectif Démocratie pour l’Arménie demande aux Etats membres de l’Union Européenne de prendre acte du grave déficit de légitimité des autorités actuelles qui tentent, depuis le 1er mars, d’instaurer en Arménie un régime comparable à celui du Turkménistan ou de la Biélorussie. En assumant la responsabilité de la répression massive et collective, elles croient qu’elles pourront dissuader le peuple arménien et le faire renoncer à son droit à l’expression, aux libertés civiles, à sa souveraineté, à son droit à participer à la vie politique du pays. Elles ne font que montrer davantage combien elles sont irrémédiablement coupées du peuple. Le rejet hier par la Cour constitutionnelle de la plainte déposée par Dikran Karapetian et Levon Ter Petrossian – qui contestaient la régularité du processus électoral – ne va contribuer à restaurer une quelconque confiance des Arméniens dans le pouvoir en place. On sait en effet les conditions dans lesquelles cet arrêt fut rendu : en plein état de siège et alors que le procureur général a déclaré, le jour de l’ouverture de l’examen de la requête, qu’il n’excluait pas d’arrêter Levon Ter Petrossian.

Devant la gravité de la crise politique et morale qui règne en Arménie, le Collectif Démocratie pour l’Arménie s’étonne du silence des médias européens alors qu’un peuple, qui se bat pour la démocratie et se réclame des valeurs européennes, est violemment réprimé par un pouvoir qui viole ainsi les engagements internationaux qu’il a signés. Il rappelle aux Etats membres de l’Union Européenne la récente déclaration de la présidence slovène (en date du 4 mars) demandant la levée de l’état de siège, la libération des prisonniers politiques, une enquête internationale sur les événements du 1er mars et l’ouverture de discussions entre le pouvoir et l’opposition. Il demande à chacun des Etats membres de contribuer à la mise en œuvre de cette déclaration en exigeant le retour de la démocratie en Arménie et la mise en place de toute urgence d’une enquête impartiale faisant toute la lumière sur les événements du 1er mars à Erevan.

COLLECTIF DEMOCRATIE POUR L’ARMENIE

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Author: raffi

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