Une trentaine de sympathisants du Parti des travailleurs (IP, gauche) de Turquie a réclamé jeudi 11 mai 2006 devant le consulat de France l’abandon d’une proposition de loi française visant à criminaliser la négation du caractère génocidaire de massacres d’Arméniens en 1915-17.
« Nous adressons un message amical à la France: ne légalisez pas le mensonge du génocide », a affirmé devant le consulat Erkan Önsel, membre du conseil de direction de l’IP, avant d’accuser la France de « faire le jeu des Etats-Unis », qui « veulent dépecer la Turquie avec ce mensonge ».
La proposition de loi, déposée devant le Parlement français par des députés du Parti socialiste (opposition), prévoit un an d’emprisonnement et une amende de 45.000 euros (57.000 dollars) pour les auteurs de déclarations niant que les massacres d’Arméniens commis sous l’empire ottoman soient un génocide.
Le texte, qui fait suite à une précédente loi, votée en 2001, reconnaissant que les massacres constituent un génocide, doit être discuté en première lecture à l’assemblée le 18 mai.
Les militants de l’IP, une petit parti de gauche dont le dirigeant, Dogu Perincek, a été brièvement interpellé l’été dernier en Suisse pour des propos niant le génocide, se sont dipsersés dans le calme après avoir scandé des slogans tels que « on n’a pas commis de génocide, on a défendu la patrie ».