Manifestation de femmes qui affirment qu’on leur a dit à tort que leur bébé était mort-né

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Vendredi, un groupe de femmes qui avaient perdu leur nouveau-né dans des circonstances controversées se sont rassemblées devant le bureau du procureur général d’Arménie pour exiger l’arrestation de cinq personnes accusées d’avoir organisé illégalement l’adoption d’enfants arméniens par des étrangers.

Il y a des années, ou des mois pour certaines, les mères endeuillées ont été informées par des médecins qu’elles avaient donné naissance à des bébés mort-nés.

Mais elles disent qu’on ne leur a jamais montré le corps des nouveau-nés et pensent que ces derniers sont nés vivants et ont été vendus à des parents adoptifs étrangers. Elles soulignent les conclusions d’une enquête criminelle lancée par le Service de sécurité nationale arménien (SNS) et les arrestations qui en ont résulté, effectuées en décembre par un autre organe chargé de faire respecter la loi.

Les personnes arrêtées comprenaient le chef de la plus grande maternité d’Arménie, Razmik Abrahamian, son adjoint Arshak Jerjerian et le directeur d’un orphelinat d’État basé à Erevan, Liana Karapetian. Ils ont été accusés d’avoir forcé plus d’une douzaine de femmes enceintes à abandonner leurs bébés adoptés par la suite par des étrangers en 2016-2018 en échange de pots-de-vin.

Malgré les graves accusations, les tribunaux de district d’Erevan ont ordonné leur libération ainsi que la libération de deux autres suspects quelques jours plus tard. Abrahamian a été libéré sans condition tandis que les autres ont été libérés sous caution.

Le Bureau du Procureur général a annoncé jeudi qu’il avait fait appel contre la libération d’Abrahamian, de Karapetian et d’un autre suspect et pourrait également demander à la Cour d’appel d’annuler les deux autres décisions des tribunaux inférieurs.

Le procureur général Artur Davtian a rencontré les mères qui protestaient et leur a assuré que les autorités chargées de l’application des lois souhaitaient sérieusement renvoyer les accusés en prison.

Selon l’une des femmes, Haykuhi Khachatrian, Davtian a également démenti les informations selon lesquelles il aurait rencontré Abrahamian à plusieurs reprises dans un restaurant d’Erevan et pourrait aider le médecin à éviter les sanctions.

La plupart des femmes qui ont manifesté devant le siège du procureur dans la capitale arménienne ont accouché à l’hôpital dirigé par Abrahamian.

L’une d’elles, Naira Ayvazian, y est entrée pour accoucher il y a trois ans. «Mon enfant n’est pas morte», a-t-elle assuré, accusant les responsables de l’hôpital de lui avoir menti pour leur «affaire».

Une autre femme, Anna Petrosian, a donné naissance à des jumeaux prétendument mort-nés en 1999. Elle a confié qu’elle n’avait jamais vu leur corps. « Depuis, j’ai été trop stressée pour devenir mère », a relaté Petrosian aux journalistes.

Khachatrian, qui a perdu son enfant dans des circonstances similaires l’année dernière, a affirmé qu’elle et les autres mères n’avaient pas parlé jusqu’à présent parce qu’elles avaient « peur des anciennes autorités ». Elle a précisé qu’elles avaient été encouragées par l’enquête du SNS et qu’elles étaient maintenant prêtes à endosser le rôle de témoins dans l’affaire très médiatisée qui a choqué de nombreuses personnes en Arménie.

Claire
Author: Claire

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