Quelque 6 000 personnes se sont rassemblées le 6 mai dans le centre de Erevan à l’appel du parti d’opposition « Orinats Yerguir » (Etat de droit) pour dénoncer la politique suivie par le gouvernement à l’approche du scrutin législatif du 12 mai. « La direction actuelle de l’Arménie discrédite l’Arménie » a déclaré à cette occasion le leader du parti, Arthur Baghdassarian, dénonçant « les pressions de toutes sortes exercées » sur sa formation, qui était il y a un en encore, membre de la coalition gouvernementale. L’ancien président du Parlement a ajouté que ces pressions n’avaient pas empêché son parti d’attirer dans ses rangs « des dizaines de milliers de nouveaux membres la semaine passée ». Il a appelé ses partisans à se mobiliser avant, pendant et après le scrutin, annonçant une lutte acharnée s’il était, cette fois encore, entaché de fraudes et d’irrégularités. M. Baghdassarian a par ailleurs rappelé qu’un tel scénario porterait un « coup très sérieux au prestige de l’Arménie ». Selon différents instituts de sondage, Orinats Yerguir pourrait bien remporter 12% des voix lors du prochain scrutin. Le parti d’opposition « Jarankoutioun » (Héritage), dirigé par Raffi Hovannessian, ancien ministre des affaires étrangères passé depuis des années dans l’opposition, est plus ambitieux encore. Son leader a annoncé qu’il pourrait figurer en tête, si seulement les élections n’étaient pas truquées, comme il en a la certitude…
