le 12 janvier, le rapport sur l´arménie, préparé par les membres du conseil de l´europe a été soumis à l´assemblée parlementaire du ce. une partie est consacrée au " pluralisme dans les médias ".
premier constat : il existe de nombreux journaux écrits et chaînes de télévision en arménie. ceux-ci ne souffrent pas de censure directe. cependant, les rapporteurs doutent du pluralisme d´opinion dans les médias électroniques.
deuxième constat : la situation concernant la législation arménienne de la presse, en particulier l´adoption de la loi sur la " communication de masse ", s´est améliorée. les rapporteurs notent, en effet, qu´à la suite du tollé de 2002 concernant la première version de la loi, une nouvelle a été soumise au parlement, " basée, cette fois-ci, sur un texte des représentants des médias de masse, du club de la presse d´erevan et d´internews. ce changement est encourageant ".
troisième constat : le conseil de l´europe n´a jamais été satisfait de l´amendement à la loi " sur la radio et la télévision " adopté le 4 décembre par l´assemblée nationale d´arménie, étant donné que les recommandations des experts n´ont pas été prises en compte, notamment concernant la composition du conseil de la télévision et de la radio publiques et de la commission nationale de la télévision et de la radio ".
quatrième constat : les sanctions entraînées par la tenue de propos insultants et diffamatoires sont trop sévères. " l´arménie a, bien sûr, le droit d´adopter, comme d´autres pays d´europe, une législation pénale visant la diffamation. mais, prévoir des peines de prison pour de tels propos est complètement disproportionner. nous demandons aux autorités d´amender le code pénal afin de changer cela ", ont expliqué les représentants du conseil de l´europe en arménie.
cinquième constat : la situation des médias audiovisuels, et en particulier de la chaîne de télévision " a1+ ", n´est pas satisfaisante. " interdire à une chaîne d´émettre moins d´un an avant une élection, est clairement une tactique visant à manipuler la couverture médiatique de la campagne. de plus, les comptes rendus internationaux sur les élections montre que la télévision publique n´a pas été impartiale en couvrant beaucoup plus les activités du président sortant ", explique le rapport.
la conclusion de ce rapport est sans appel : " nous exprimons de sérieux doute à propos du pluralisme dans les médias audiovisuels arméniens. il nous paraît évident qu´il existe un réel problème quant à la liberté d´informer le public, notamment à la télévision. le changement de statut des membres de la commission de la radio et télévision nationale pourrait entraîner des améliorations. mais le mauvais contexte économique, dans lequel les concurrents commerciaux ne connaissent aucune règle, est défavorable à la mise en place du pluralisme dans le paysage audiovisuel en arménie "
