Marseille : « Portraits déracinés » – Photographies de Robert Terzian

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Exposition du 20 février au 5 mars 2007, à l’Espace Culture de Marseille

42, La Canebière – 13001 Marseille.

C’était le projet initial de cette exposition pour l’année de l’Arménie en France. Photographier l’exode de mon Père de Sivas à Marseille, ce qu’il aurait pu voir, aimer ou haïr sur le chemin de son exil forcé.

Tenter tout au long de ce voyage de marcher avec lui sur des chemins de misère, de ressentir sous mes pieds ses souffrances silencieuses.

L’entendre hurler sa colère contre un destin imposé, l’écouté murmurer quelquefois l’espérance d’une autre vie et m’accrocher à sa besace pour me guider dans les rues de d’Alep, d’Istanbul, d’Athènes de Beyrouth ou de Damas.

La tache n’est pas facile parce que je n’ai aucune trace physique ou verbale de ses 11 années d’errance orpheline.

Il est né le 6 Avril 1907 à Sivas, il est arrivé à Beyrouth en 1926 et fut exilé sur le Delphia le 5 Juin 1926 pour Marseille.

Au mois d’Octobre 2006, je partais pour Sivas, puis la guerre au Liban, puis les problèmes du Moyen-Orient, je n’ai donc pas pu mener à bien ce carnet de route, mon Exode Imaginaire. Peut-être ai-je manqué d’humilité face à ce travail de mémoire, j’avais tout simplement oublié, tant ce drame est encore vivant dans nos cœurs, que prés d’un siècle me séparait de cette horrible réalité.

Mais je vous le promets, je le ferais.

J’ai donc voulu, malgré tout, participer à l’année de l’Arménie à Marseille. C’est par ces photographies que j’ai voulu rendre hommage à toute la communauté Arménienne de France, à tout être humain déraciné.

Exilé, déraciné pour des raisons ethniques, politiques, intellectuelles, économiques causes directes d’une mondialisation cannibale.

Mais n’oublions jamais que l’on peut être exilé à l’intérieur de son propre pays, de sa communauté, de sa famille, de son usine. L’exil est le terreau de l’exclusion, de l’intolérance, de la pauvreté, de la xénophobie cet exil fratricide qui laisse planer le doute sur les fondements même de nos Institutions et sur la perfectibilité du genre humain.

Je vous propose aujourd’hui ‘’PORTRAITS DÉRACINÉS » que je dédie
à mon père Apkar, à Hrant Dink, à toute la communauté Arménienne qui lutte avec dignité et force, dans le respect des lois de notre République, pour que jamais ne s’effacent de la mémoire collective la souffrance, l’exil et l’errance de tout un peuple.
A Lévon Minassian, qui donne par sa musique la parole à ces portraits silencieux.

Ces images sont extraites de reportages réalisés de 2004 à 2006 sur les manifestations organisées par la communauté Arménienne de Marseille.

A Paris devant l’Assemblée Nationale le 18 Mai 2006, à Bruxelles prés du Parlement Européen le 17 Décembre 2004, à Marseille de 2004 à 2006 lors des marches silencieuses du 24 Avril.

Les jeunes femmes en costumes traditionnels Arméniens ont été photographiés le 24 Avril 2006 jour de l’inauguration du Monument érigé en mémoire d’un Samedi 24 Avril 1915 qui fut le premier jour de haine sanglante contre un peuple vivant depuis des siècles aux portes de l’Europe. Ceci c’est perpétré dans le silence aveugle des nations voisines.

ROBERT TERZIAN

Photographe

raffi
Author: raffi

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