Mémorial du génocide arménien à Lyon : un vice de procédure ?

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Article du vendredi 21 mars 2008

Le Progrès de Lyon

Mémorial du génocide arménien : un vice de procédure ?

Hier devant le tribunal administratif, la question de la nécessité d’un permis de construire a été reposée, de même que celle de la compétence du Grand Lyon à autoriser l’occupation du domaine public. Jugement dans deux à trois semaines

Nombreux sont ceux qui pensaient que les recours déposés contre le mémorial du génocide arménien étaient épuisés. Or hier matin, il était encore question de cette affaire devant le tribunal administratif en présence d’un des requérants : l’association de défense et de protection des places Bellecour et Antonin-Poncet. Et dont la présidente, Chantal Lefort, a rappelé la position : celle d’une incompatibilité de l’oeuvre érigée avec la préservation du site historique de Lyon.

Contestant également l’édification du monument à l’endroit retenu, l’ancienne conseillère municipale UMP Marie-Chantal Desbazeille n’était pas présente à l’audience.

Quelque chose comme de l’acharnement a été évoqué par Serge Deygas, avocat pour la Communauté urbaine, qui a fait valoir que le combat de l’association soucieuse du patrimoine n’était pas forcément adapté à la situation.

« Il est difficile de dire que le mémorial est radicalement incompatible avec l’histoire de la place où se tenait l’hôpital de la Charité ». Et de rappeler que dans un passé pas si lointain, le site historique était consacré à un parking de surface.

Des étapes forcées

Dans ses conclusions, le commissaire du gouvernement a de son côté considéré que la Communauté urbaine n’était pas l’autorité qui aurait dû délivrer l’autorisation d’occupation de l’espace public. La Ville serait davantage compétente. Laissant entrevoir que les étapes avaient été forcées, son exposé a mis en avant un autre point, celui de la nécessité d’un permis de construire au regard du volume de l’oeuvre imaginée par l’architecte stéphanois Léonardo Basmadyian (*). Question souvent évoquée, jamais véritablement tranchée. « L’emplacement n’est pas remis en cause. Le choix d’Antonin-Poncet ne serait pas une erreur » retenait Serge Deygas à l’issue de l’audience. Quant à la non-compétence du Grand Lyon qui venait d’être exprimée, elle demeurait à ses yeux « contestable » sachant qu’il en va de cette place comme des autres, à savoir que les espaces verts sont Ville de Lyon mais pas l’espace « minéral ».

À l’issue de l’audience, Pierre Savey, membre de l’association de défense et de protection des places Bellecour et Antonin-Poncet, considérait que « ce n’est pas parce qu’il y avait un parking sur la place qu’il faut aujourd’hui tout accepter.
Nous pensons toujours que le clocher de la Charité et l’oeuvre ne vont pas ensemble ».

L’association proposait, et propose toujours, que le monument arménien rejoigne la place Jutard (ex-fosse aux Ours). « On aurait pu penser qu’après avoir perdu leur référé, ils auraient admis d’en rester là » confiait hier un proche du dossier.

Le jugement devrait être rendu d’ici à trois semaines.

Dominique Menvielle

dmenvielle@leprogres.fr

> Note

(*) L’oeuvre est constituée d’un alignement de 36 feuilles de pierre

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Author: raffi

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