Le Premier ministre arménien Nikol Pachinian a adressé un message de félicitations à l’occasion du 32e anniversaire de l’adoption de la Déclaration d’indépendance de l’Arménie, a annoncé le bureau de presse du cabinet du Premier ministre. Le message affirme :
« Cher peuple,
Chers compatriotes,
Ce jour marque le 32e anniversaire de l’adoption de la Déclaration d’indépendance de la République d’Arménie. La Déclaration, adoptée par le Conseil suprême le 23 août 1990, proclame que la République socialiste soviétique d’Arménie entame le processus d’indépendance de l’État.
Le processus engagé de jure s’est achevé avec le référendum du 21 septembre 1991 sur l’indépendance et la reconnaissance de la République d’Arménie par la communauté internationale.
De facto, ce processus n’est pas terminé jusqu’à aujourd’hui, non pas parce que nous n’avons pas l’indépendance, mais parce que l’indépendance est comme la santé, qui même si vous l’avez, vous devez en prendre soin chaque jour jours.
Le gouvernement se bat chaque jour pour l’indépendance de la République d’Arménie. Pour nous, l’indépendance est une question de sécurité, mais les structures internationales conçues pour assurer cette sécurité se fissurent sous nos yeux, et l’une des premières fissures est malheureusement apparue au Haut-Karabagh.
L’indépendance, ce sont des relations régulées avec les voisins. Bien que nous ayons d’excellentes relations avec certains de nos voisins, nous n’avons pas beaucoup progressé avec d’autres parce qu’ils exigent trop de nous, ou pensent que nous exigeons trop d’eux.
L’indépendance, c’est pour nous de solides relations avec nos alliés, mais les alliés ne sont pas toujours vos alliés, mais ceux qui s’allient contre vous.
L’indépendance, c’est la confrontation, et pour le bien de notre indépendance et de notre statut d’État, nous devons avoir la volonté de nous confronter à nous-mêmes, à notre histoire et à notre vision du monde. L’indépendance est un état d’esprit, un état d’esprit centré sur l’État, et l’absence de celui-ci dilapide la souveraineté, la sécurité, l’avenir.
L’indépendance, c’est la liberté, et à notre avis, le peuple a créé un État indépendant pour s’y sentir libre et en sécurité. L’indépendance, c’est l’éducation, et tant que chaque enfant vivant dans le village le plus reculé n’a pas le même accès à l’éducation qu’au centre de la capitale, nous devons nous désoler pour notre avenir.
L’indépendance, c’est un système juridique, la primauté du droit. Respecter la loi et ne pas la contourner devrait être un signe de supériorité.
L’indépendance, c’est le travail, le genre de travail qui doit créer et non gaspiller et gâcher.
L’indépendance est similaire à la parabole biblique des Dix Minas, dont la signification est la suivante: on donnera à celui qui a, mais à celui qui n’a pas on ôtera même ce qu’il a.
Et donc, si nous avons l’Indépendance, nous aurons l’Indépendance.
Félicitations à tous pour le 23 août.» Source Armenpress.
Author: Krikor Amirzayan
Krikor Amirzayan est un caricaturiste et journaliste arménien. Ses œuvres – articles et caricatures – paraissent dans différents titres de la presse en Arménie et en diaspora. En France il est l'un des rédacteurs du site d'information www.armenews.com. Il est l'auteur de deux livres de caricatures L'Indépendance (Erevan, 1995) et Oh ! Arménie, Arménie ! (Erevan, 1999). Il vit à Valence (France). En 2002 l'Express l'a désigné parmi « Les 50 qui font bouger Valence » Krikor Amirzayan a réalisé de nombreuses expositions de ses caricatures. Krikor Amirzayan a été décoré de la Médaille d'or du ministère de la Diaspora de la République d'Arménie, médaille qui lui fut remise le 14 novembre 2014 à Bourg-lès-Valence par l'ambassadeur d'Arménie en France Viguén Tchitétchian1. En juillet 2017 il reçut le 1er Prix de la "Défense de la langue arménienne" à Erévan par le ministère arménien de la Diaspora
