L’émotion et le recueillement étaient grands ce samedi 24 avril 2021 dans le quartier de Beaumont avant la commémoration officielle du génocide en présence des autorités et des nombreuses personnalités.
Baptisé « La petite Arménie », ce quartier vivant de la cité phocéenne célébrait la commémoration du 106ème anniversaire du génocide des arméniens en l’Eglise apostolique arménienne Saint Grégoire l’Illuminateur.
Le Conseil paroissial et son président, Gilbert Derderian, avaient imposé un respect strict des mesures sanitaires pour l’accès à la cérémonie de nombreux fidèles. Ces derniers, suivaient l’office dans la communion en la cour d’honneur sous un chaud soleil méditerranéen.
De nombreuses personnalités politiques étaient présentes pour apporter leur soutien et célébrer la mémoire des 1,5 millions de victimes du premier génocide du XXème Siècle.
Cette messe d’intercession présidée par le Révérend Père Archen Movsesyan, le Père Aram Ghazaryan de la Cathédrale apostolique arménienne du Prado, entourés des diacres et des serviteurs de la paroisse, rendait également un hommage aux victimes et aux familles endeuillés lors de la guerre en Artsakh.
Avec gravité, pour la circonstance, un important aréopage de présidents de collectivités, de députés, de maires, de conseillers régionaux et départementaux avaient pris place sur les bancs de l’église.
Étaient présents, Martine Vassal, présidente du Département et de la Métropole, Renaud Muselier, président de la Région Sud, Julien Ravier député des Bouches-du-Rhône, Sylvain Souvestre maire du secteur et Isabelle Campagnola-Savon, conseillère régionale et Maurice Rey, conseiller départemental, Samvel Lalayan, consul d’Arménie à Marseille entre autres personnalités.
De nombreux présidents d’associations assistaient à la cérémonie parmi lesquels, Julien Harounyan, président du CCAF Sud, Aurore Bruna , Azad Balalas Kazandjian et Karen Khurshudyan les vice-présidents
THIERRY MARIANI, « L’AMBASSADEUR » DE BAKOU
Stéphane Ravier, sénateur RN, était présent dans l’assistance alors que son parti présente Thierry Mariani comme candidat en Provence-Alpes-Côte d’Azur lors des prochaines élections régionales qui auront lieu le 20 et le 27 juin prochains.
Ancien député du Vaucluse, ancien ministre dans le gouvernement Fillon sous la présidence Sarkozy, Thierry Mariani a rallié le parti de Marine le Pen en 2019.
Telles Rachida Dati ou la sénatrice Nathalie Goulet, Thierry Mariani est un ami assuré de l’Azerbaïdjan, tous lobbyistes de la pétro-dictature du clan Aliyev.
Ancien membre du Groupe d’amitié interparlementaires France -Azerbaïdjan, l’homme qui a de la suite dans les idées, s’est précipité auprès de son ami Jean-François Mancel pour rejoindre l’Association des Amis de l’Azerbaïdjan, une officine à la solde de Bakou.
Proactif, débordant d’énergie pour ses amis, le couple Aliyev, Thierry Mariani donnait de sa personne en déclarant en 2015 soutenir l’Azerbaïdjan lors du conflit au Karabagh, se demandant même dans une tribune signée en 2013, ce qu’attendait la France pour vraiment s’intéresser à l’Azerbaïdjan.
Peu avare de ses efforts pour satisfaire la dictature de Bakou, dans la torpeur de l’été 2013, le stratège Mariani déclarait sans coup férir dans le JDD que l’Arménie occupait 20% du territoire Azéri.
Il est un fait, qu’au lendemain de la guerre des « 44 jours » orchestrée par Erdogan et son « frère » Aliyev, cette candidature reste une provocation et une insulte aux victimes et à toute la communauté arménienne de France.
Exemple d’intégration, fidèle aux valeurs de la République, les descendants des rescapés du génocide perpétré par les turcs le 24 avril 1915 auront le devoir de faire barrage et combattre Thierry Mariani, le candidat d’Aliyev.
Notre devoir de mémoire oblige !
Alain Sarkissian