lefigaro.fr
Publié le 20 janvier 2007
Actualisé le 20 janvier 2007 : 11h41
La presse turque a exprimé sa consternation et a condamné unanimement l’assassinat de leur confrère turquo-arménien Hrant Dink, abattu hier devant les locaux de son hebdomadaire. Le gouvernement turque a promis qu’il ferait « tout le nécessaire » pour punir les meurtriers.
Ce matin les Unes des journaux en Turquie sont en deuil. Les quotidiens ont exprimé unanimement leur consternation après le meurtre de Hrant Dink qui avait fait l’objet de poursuites en raison de ses propos sur les massacres d’Arméniens commis sous l’empire ottoman.
« Le meurtre est un traitre », « La plus grande trahison » pouvait-on lire en première page des quotidiens à grand tirage Hürriyet et Sabah. « On a tiré sur la démocratie, la fraternité et la paix » a titré pour sa part le journal Milliyet.
La montée du nationalisme
Plusieurs éditorialistes estimaient que le crime profitait d’abord aux opposants du processus européen de la Turquie. D’autres s’inquiètent de la montée du nationalisme qui, selon eux, a conduit au meurtre de Hrant Dink.
« Les politiciens et l’administration doivent considérer cet attentat, commis en une période de progression du fanatisme en Turquie, comme un signal d’alarme. La cible n’était par seulement Hrant Dink mais aussi la stabilité », a estimé Mehmet Barlas, dans le quotidien Sabah.
L’Union européenne a vite réagi au tragique événement. La présidence allemande s’est dite « bouleversée » et a dénoncé un « assassinat ignoble ».