Le Mouvement contre le racisme et pour l’amitié entre les peuples (Mrap) exprime samedi soir dans un communiqué « son émotion et sa colère suite à l’assassinat du journaliste turc d’origine arménienne Hrant Dink, (…) victime de son courage et sa ténacité ».
« Comme de nombreux intellectuels turcs, dont le prix Nobel de littérature Orhan Pamuk, Hrant Dink avait été poursuivi pour +insulte à la nation+ (…) pour avoir déclaré que le massacre des Arméniens en 1915-1917 était un génocide. Depuis, il se savait menacé », déclare le Mrap.
« D’après l’organisation de défense de la liberté de la presse CPJ (Committee to protect journalists), basée à New York, la Turquie est le huitième pays le plus dangereux au monde pour les journalistes: 18 d’entre eux ont été tués au cours des 15 dernières années », ajoute le communiqué.
« La Turquie doit enfin reconnaître les pages sombres de son histoire, pour l’avenir », conclut le Mrap.
Plusieurs fois poursuivi par la justice turque et devenu la cible des cercles nationalistes pour ses propos sur le génocide arménien, Hrant Dink, 53 ans, a été tué par balle vendredi devant le siège de l’hebdomadaire Agos à Istanbul.