Minsk et Gazprom signent un accord sur le prix du gaz

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La Russie et la Biélorussie ont signé dimanche soir à Moscou un accord sur le prix du gaz acheté par Minsk au géant russe Gazprom, quelques minutes avant la date-butoir au-delà de laquelle les approvisionnements de la Biélorussie risquaient d’être coupés, avec de possibles conséquences pour les consommateurs d’Europe occidentale.

Alexeï Miller, directeur général de Gazprom, et le Premier ministre biélorusse Sergueï Sidorsky ont assuré lors d’une conférence de presse commune que les exportations de gaz vers l’Europe occidentale via la Biélorussie ne risquaient plus d’être perturbées.

Sergueï Sidorsky a précisé que la Biélorussie avait accepté de relever de 46 dollars à 100 dollars les 1.000 m3 le prix du gaz acheté à Gazprom. La Russie réclamait 105 dollars.

A titre de comparaison, Gazprom facture son gaz plus de 250 dollars les 1.000 m3 à ses clients d’Europe occidentale.

Gazprom paiera 2,5 milliards de dollars en échange du contrôle pendant quatre ans de la moitié des gazoducs biélorusses et il a accepté de payer près du double pour le transit de son gaz vers l’Europe.

Gazprom avait menacé de suspendre ses livraisons à la Biélorussie à compter du 1er janvier si un accord sur les nouveaux tarifs du gaz n’était pas conclu avant dimanche minuit. Minsk avait fait savoir qu’il riposterait en arrêtant le transit par son territoire du gaz russe livré à l’Europe occidentale.

Le différend entre les deux ex-Républiques soviétiques faisait penser à celui qui, l’an dernier à la même époque, a opposé la Russie à l’Ukraine et qui a brièvement perturbé les approvisionnements de l’Europe occidentale.

ARME POLITIQUE?

La Russie couvre environ le quart des besoins en gaz de l’Europe occidentale et Gazprom fait transiter 20% de ses livraisons de gaz en Europe par la Biélorussie, le reste transitant plus au sud par l’Ukraine.

Gazprom a expliqué que le relèvement de ses tarifs participait d’une volonté plus large de rapprocher ses prix de vente aux pays de l’ex-URSS de ceux pratiqués avec les clients européens. Au cours des douze derniers mois, des contentieux analogues avec l’Ukraine, la Moldavie, l’Arménie et la Géorgie ont fini par être réglés par la négociation.

Le Kremlin a été accusé en Occident de se servir des prix du gaz comme arme politique pour sanctionner certains de ses voisins auquel il reproche de trop se rapprocher de l’Occident.

La Biélorussie ne semble toutefois pas entrer dans cette catégorie. Son président, Alexander Loukachenko, est en froid avec les Occidentaux qui l’accusent d’atteintes aux droits de l’homme et il cherche à renforcer ses liens avec Moscou.

raffi
Author: raffi

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