La Russie a installé plusieurs missiles de courte portée SS-21 en Ossétie du Sud, ce qui pourrait mettre la capitale géorgienne, Tbilissi, à portée de tirs, a affirmé, lundi 18 août, un responsable du Pentagone, confirmant ainsi une information du quotidien américain The New York Times.
« Nous voyons des preuves de (la présence) de missiles SS-21 en Ossétie du Sud », a dit ce responsable sous couvert de l’anonymat, précisant que ces missiles de courte portée pourraient prendre pour cible la capitale géorgienne Tbilissi.
La Russie a démenti lundi cette information.
Moscou dément avoir déployé des missiles en Ossétie
Avant que cette information ait été confirmée par ce responsable du Pentagone, l’état-major de l’armée russe a démenti tout déploiement de rampes de lancement de missiles tactiques SS-21 en Ossétie du Sud.
« Ces missiles balistiques, capables d’atteindre des cibles importantes situées à 105 km, sont en service dans les forces terrestres russes. Mais il n’y a aucune nécessité de les utiliser dans cette situation », a déclaré le chef-adjoint d’état-major Anatoli Nogovitsyne, interrogé, lundi, sur les informations du New York Times lors d’une conférence de presse.
Des rampes de lancement au nord de Tskhinvali
Dimanche soir, le New York Times avait rapporté sur son site internet que Moscou avait déployé plusieurs rampes de lancement de missiles tactiques SS-21 en Ossétie du Sud et que la capitale de la Géorgie, Tbilissi, se trouvait du coup à la portée des tirs russes. Le journal, qui citait des responsables américains spécialistes des services de renseignement ayant requis l’anonymat, indiquait que les sites de lancement avaient été localisés au nord de Tskhinvali, la capitale de l’Ossétie du Sud.
Confusion sur le retrait russe
Sur le terrain, la confusion règne, lundi, concernant le retrait des troupes russes. Moscou, qui a promis dimanche soir à Nicolas Sarkozy que ses troupes se retireraient lundi des zones qu’elles occupent en Géorgie, affirme que ce retrait est en cours, ce que Tbilissi dément, accusant la Russie de vouloir rester sur son territoire. Concernant le bilan humanitaire du conflit, l’organisation de défense des droits de l’homme HRW estime que le nombre de civils tués dans les combats en Ossétie du Sud, s’élève à des « dizaines » plutôt que des milliers, alors que les autorités russes et ossètes parlent, elles, de 1.600 à 2.000 personnes tuées. Sur le plan diplomatique, les Etats membres de l’OSCE sont réunis à Vienne pour donner leur feu vert à l’envoi d’observateurs supplémentaires en Géorgie, tandis que la France organise une réunion parallèle sur la présence européenne envisagée en Géorgie.