Le prince Albert II de Monaco a décidé de créer une commission indépendante chargée d’assister les plaignants juifs qui auraient été spoliées durant la guerre « dans la recherche de leurs biens », a annoncé lundi 27 février le service d’information du Palais.
Dirigée par le président de l’association cultuelle israélite de Monaco, Fernand Levi, cette commission « aura la faculté d’obtenir auprès du Gouvernement et des Autorités judiciaires toute consultation d’archives », a précisé un communiqué du palais princier.
« Si des enquêtes venaient à établir que des familles juives réfugiées en Principauté avaient été spoliées pendant cette douloureuse période, l’Etat monégasque veillerait à ce que soient mises en oeuvre les actions appropriées en vue de leur éventuelle indemnisation », a ajouté le palais.
Par ailleurs, le gouvernement monégasque a sollicité de la France le concours de la Commission pour l’indemnisation des victimes de spoliations afin d’être en mesure, le cas échéant, d’élargir les recherches.
Le souverain monégasque entend ainsi « assumer un devoir de mémoire » et affirmer « la volonté de transparence et d’éthique » qu’il souhaite pour son pays, selon le texte.
Un Belge de confession juive, Jean Geismar, 75 ans, a assigné en justice en janvier le gouvernement monégasque, lui réclamant 14 millions d’euros de réparations pour le préjudice subi, selon lui, par des membres de sa famille réfugiés dans la Principauté en 1940 et spoliés avant d’être déportés à Auschwitz.
Les autorités monégasques ont fait savoir le 31 janvier que les recherches entreprises à Monaco pour retrouver la trace de biens dont la famille aurait été spoliée n’avaient rien donné.
