Moscou ne laissera personne désunir la Russie et l’Allemagne

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Moscou ne « laissera personne » désunir la Russie et l’Allemagne, dont les relations sont l’un des axes « les plus importants de la construction d’une nouvelle Europe », a déclaré lundi le ministre russe des Affaires étrangères, Sergueï Lavrov.

« La réconciliation russo-germanique est l’un des facteurs les plus importants de la construction d’une nouvelle Europe et nous ne laisserons personne enfoncer un coin entre nos peuples », a déclaré M. Lavrov devant des étudiants.

« Certains aujourd’hui tentent de nous faire peur avec l’Allemagne en disant que si on la sort de la cage de l’Otan, elle va à nouveau menacer toute l’Europe », a-t-il ajouté.

M. Lavrov avait fustigé plus tôt dans son discours « le centralisme de l’Otan » qui empêche « la création d’un véritable mécanisme universel de sécurité collective ».

« Avec la fin de la guerre froide, il est devenu possible dans l’espace euro- atlantique de trouver des solutions collectives, impensables sans la participation de la Russie sur un pied d’égalité », a déclaré M. Lavrov.

En commentant les propos de M. Lavrov sur l’Allemagne, des analystes russes ont estimé qu’il pourrait s’agir d’un message adressé aux pays de l’Europe de l’Est, nouveaux membres de l’Union européenne, et particulièrement à la Pologne.

« Il s’agit d’une polémique voilée avec l’Europe de l’Est, peut-être avec la Pologne où les sentiments anti-allemands sont aussi forts que les sentiments anti-russes », relève ainsi le politologue Fiodor Loukianov, rédacteur en chef de la revue « La Russie dans la politique mondiale ».

« La création de l’OTAN avait pour objectif d’empêcher l’Allemagne de jouer un rôle de leader dans le monde, après la Deuxième Guerre mondiale. Aujourd’hui, c’est l’Allemagne qui s’oppose le plus à l’élargissement de l’OTAN » vers les anciennes républiques soviétiques, l’Ukraine et la Géorgie, souligne M. Loukianov.

« M. Lavrov tente de jouer sur les divergences au sein de l’UE et de désigner un partenaire privilégié pour Moscou, l’Allemagne », ajoute pour sa part Nikolaï Petrov de la fondation Carnegie.

raffi
Author: raffi

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