Le Premier ministre arménien Nikol Pachinian a confirmé qu’un document spécifique était sur la tabledes négociations à Washington, où le ministre des Affaires étrangères, Ararat Mirzoyan, et son homologue azerbaïdjanais, Jeyhun Bayramov, mènent ces jours-ci des discussions marathon pour tenter de parvenir à un accord de normalisation.
S’exprimant devant le Parlement mercredi, le dirigeant arménien a toutefois souligné qu’il n’y avait rien dans ce document dont il n’avait pas parlé publiquement.
« Vous ne trouverez rien de nouveau dans ce document, car j’en ai parlé publiquement ici même », a-t-il déclaré.
M. Pachinian a ajouté qu’il n’entrerait pas dans les détails maintenant car « toute interprétation positive ou négative affectera le cours des négociations ».
M. Pachinian a également fait part publiquement des instructions qu’il avait données à la délégation arménienne qui menait les négociations à Washington : J’ai dit : « N’oubliez pas que c’est moi qui signerai le document autour duquel vous négociez. Alors, négociez librement, dans le cadre de notre parcours politique et dans le cadre des opinions que nous avons exprimées publiquement ».
S’exprimant devant le Parlement le 18 avril, M. Pachinian a déclaré qu’un traité de paix entre l’Arménie et l’Azerbaïdjan deviendrait réaliste « si les deux pays reconnaissaient clairement, sans ambiguïtés ni pièges, l’intégrité territoriale de l’autre et s’engageaient à ne jamais soumettre de revendications territoriales l’un à l’autre ».
Il a également souligné l’importance d’un mécanisme internationalement visible pour un dialogue entre Bakou et Stepanakert sur les droits et la sécurité des Arméniens du Haut-Karabakh.
Le président azerbaïdjanais Ilham Aliev a également souligné mercredi la nécessité pour l’Arménie de reconnaître pleinement l’intégrité territoriale de l’Azerbaïdjan.
« J’ai récemment déclaré qu’ils [les Arméniens] n’avaient plus qu’à dire le dernier mot. Ils ont dit A, et maintenant ils doivent dire B. Ils devraient dire ce que j’ai dit, que le Karabakh est l’Azerbaïdjan. Je l’attends. J’espère que le moment viendra », a-t-il déclaré lors d’un événement international à Shushi, une ville du Karabakh dont l’Azerbaïdjan a pris le contrôle lors de la guerre de 2020.
Le Premier ministre arménien a de nouveau insisté sur la nécessité d’avoir des frontières mutuellement reconnues lorsqu’il s’est adressé au Parlement aujourd’hui. Il a déclaré que l’absence de revendications territoriales à l’égard des voisins, aujourd’hui et à l’avenir, était essentielle pour préserver le statut d’État de l’Arménie.
Le ministère arménien des affaires étrangères a déclaré mercredi que les négociations entre les ministres arménien et azerbaïdjanais des Affaires étrangères devaient se terminer aujourd’hui, 4 mai.
Reprinted with permission from RFE/RL Copyright(c)2007 Radio Free Europe / Radio Liberty, Inc.1201 Connecticut Ave, t N.W. Washington DC 200.