L’Union des Arméniens d’Italie et la Fondation Stefano Serapian ont déposé plainte contre le quotidien italien « La Repubblica », la maison d’édition « UTET » et la société « De Agostini » pour leur description du génocide arménien dans une encyclopédie d’histoire distribuée conjointement au quotidien « La Repubblica ».
Le livre impute substantiellement la dissolution de la Sublime Porte à la première guerre mondiale qui a fini d’exaspérer les tendances à la désintégration intérieure : « dans l’extension des révoltes des Arméniens (qui) ont coupé les lignes de réapprovisionnement ottomanes à un moment crucial » en soutien aux puissances occidentales qui avaient le projet général de démantèler l’empire ottoman et qui avaient promis des terres aux Arméniens en Anatolie centrale. Toujours selon le livre dans sa tentative de freiner le processus de dissolution l’armée a assumé le contrôle de l’administration civile, des nécessités de nourriture, d’habillement et de combustible. Pour les auteurs du livre «les minorités chrétiennes étaient peu disposées à participer à cet effort de guerre (…) d’où la décision de l’armée d’expulser cette population afin d éviter le risque de « cinquième colonne ». « La population civile de l’empire a été décimée par la famine, les maladies et les conflits civils: au total 6 millions de personnes soit pas moins que 25% de la population totale ».