Le sous-secrétaire d’État américain aux Affaires politiques Nick Burns a fait jeudi 13 septembre 2007 un discours sur les relations américano-turques lors d’un Conseil Atlantique indiquant que les relations entre les deux pays avaient atteint « un point critique » et que des pas hardis étaient nécessaire pour « reconstituer la primauté de la Turquie comme un associé stratégique » maintenant que la Turquie avait choisi son nouveau gouvernement.
« Le peuple Turc vient de conclure une étape importante, des élections historiques. Ces élections ont démontré la santé forte de la démocratie de la Turquie, la plus impressionnante dans le monde musulman. … Nous comptons sur la Turquie, avec son legs de 160 ans de réforme vers la modernisation, comme l’exemple le plus couronné de succès dans le monde aujourd’hui d’une démocratie séculaire dans une société musulmane qui peut inspirer des réformateurs dans le grand Moyen-Orient et au-delà » a-t-il dit.
Le Conseil Atlantique se tenait à Washington devant un auditoire composé de plusieurs anciens ambassadeurs américains en Turquie et de l’Ambassadeur actuel de Turquie aux Etats-Unis Nabi Sensoy.
Soulignant que les Etats-Unis sont parmi les partisans les plus ardents des aspirations européennes de la Turquie, Nick Burns a dit que pour atteindre cet objectif stratégique, la turquie doit abroger l’article 301 du code pénal « qui limite la liberté d’expression et a mené aux affaires légales contre des citoyens privés et des figures mondiales comme le laureat du Prix Nobel Orhan Pamuk ».
Nick Burns a ajouté que la turquie ferait avancer son dossier avec l’UE en rouvrant l’École théologique Halki dans l’Île Heybeliada près d’Istanbul. Il a également encouragé la Turquie à normaliser ses relations et rouvrir sa frontière avec l’Arménie ajoutant « les Etats-Unis ne doivent pas enflammer les questions en proclamant que le traitement passé de la Turquie envers les Arméniens fût un génocide ou en s’immisçant dans sa souveraineté sur des délicates questions internes ».
Pour Nick Burns le passage de la résolution H106 au Congrès « coupera les voix qui apparaissent en Turquie pour un dialogue et la réconciliation concernant les événements » et donc « Nous avons donc recommandé au Congrès qu’il ne passe pas une telle résolution ».
« Maintenant, à la suite des victoires électorales retentissantes de l’AKP, l’heure est venue pour Ankara de faire une ouverture vers l’Arménie. Et nous espérons que l’Arménie y répondra ».
