Nicolas Sarkozy, plébiscité, lance sa campagne

Se Propager

Le ministre de l’Intérieur Nicolas Sarkozy a été plébiscité dimanche comme candidat de son parti à la présidentielle en France au cours d’un congrès aux allures de sacre qui a lancé sa campagne contre son plus sérieux concurrent, la socialiste Ségolène Royal.

À moins de 100 jours du scrutin, M. Sarkozy, 51 ans, a été désigné par 98,1% des suffrages dans un vote par Internet des militants de l’UMP, le parti de droite (au pouvoir) qu’il dirige. La participation a été de 69,06%.

Ce plébiscite était sans suspense, car M. Sarkozy, qui a promis une «rupture tranquille» s’il était élu en mai, était le seul candidat en lice.

Mais l’enjeu de cette démonstration de force était d’afficher que l’UMP et ses quelques 337 000 adhérents étaient désormais rassemblés autour de leur champion, après des semaines d’escarmouches entre «sarkozystes» et le dernier carré des fidèles du président Jacques Chirac.

«Je n’ai pas le droit de vous décevoir», «je dois gagner pour vous, gagner pour la France», a clamé M. Sarkozy.

Des dizaines de milliers de militants enthousiastes – 80 000, selon les organisateurs- réunis Porte de Versailles, à Paris, ont participé au triomphe soigneusement orchestré de M. Sarkozy, et ont ovationné leur champion.

Cette consécration lance la campagne de M. Sarkozy, face à Mme Royal, qui, première femme à avoir des chances réelles de devenir présidente en France, veut incarner un «renouveau» à gauche et que les sondages donnent au au coude à coude avec le ministre de l’Intérieur.

Les orateurs de l’UMP ont fait feu de tout bois contre Mme Royal, attaquant son «sourire qui masque le sectarisme», sa «fragilité».

À l’exception notable du premier ministre Dominique de Villepin, les responsables de l’UMP se sont ralliés à M. Sarkozy, comme la ministre de la Défense Michèle Alliot-Marie, qui a rendu les armes vendredi après avoir agité l’idée d’une candidature.

Reste M. Chirac, 74 ans, avec qui M. Sarkozy entretient des relations complexes et conflictuelles, et qui entretient encore le mystère sur ses intentions après douze ans à la tête de l’État. La plupart des analystes jugent très peu probable une troisième candidature du président, dont la popularité est faible.

Quant à M. Villepin, marginalisé, il n’a fait qu’une brève apparition au congrès de l’UMP, d’un coût annoncé de 3,5 millions d’euros et couvert par des centaines de journalistes, dont 150 de la presse étrangère.

M. Sarkozy, fils d’un émigré hongrois et entré en politique il y a trente ans, se réclame du libéralisme, prône les valeurs du travail, du mérite, se veut le héraut de la lutte contre la délinquance et l’immigration clandestine et de la «discrimination positive».

Ce dirigeant, dont le slogan de campagne sera «tout devient possible avec Nicolas Sarkozy», est souvent qualifié d’«agité», de «populiste» par ses détracteurs, voire est accusé de chasser sur les terres de l’extrême droite.

«Je l’aime parce qu’il est pour la sécurité et une France multicolore», a expliqué dimanche un militant, Leonard Sinbandhit, responsable d’une Union des asiatiques de France.

Sur le plan international, Sarkozy a proposé un mini-traité pour remplacer la Constitution européenne largement rejetée par les Français en 2005, s’oppose à l’adhésion de la Turquie et prône de meilleures relations avec les États-Unis dont il admire le modèle de société.

Ces dernières semaines, M. Sarkozy a commencé à polir son discours, à lui donner une inflexion plus sociale pour séduire les électeurs des classes populaires.

62% des Français estiment que M. Sarkozy propose des «solutions nouvelles», selon un sondage publié dimanche, mais 51% trouvent qu’il «inquiète».

Pour le candidat Sarkozy, «le plus dur» commence, notait le Journal du Dimanche. «Le triomphe de l’hiver est acquis. Pas le sacre du printemps».

raffi
Author: raffi

La rédaction vous conseille

A lire aussi

Sous la Présidence d’Honneur de M. Nicolas DARAGON, Maire de Valence, Président de l’Agglomération, Vice-Président de La Région, L’UGAB Valence-Agglomération

Le ministère des Affaires étrangères de l’Azerbaïdjan a de nouveau accusé l’Arménie de ne pas avoir fourni de cartes des

Lors de la séance plénière de l’Assemblée nationale de la semaine prochaine, l’opposition parlementaire, les factions « Hayastan » (Arménie)»

a découvrir

Se connecter

S’inscrire

Réinitialiser le mot de passe

Veuillez saisir votre identifiant ou votre adresse e-mail. Un lien permettant de créer un nouveau mot de passe vous sera envoyé par e-mail.

Retour en haut